Bordeaux-Londres : un train direct devrait être lancé en 2026
SOMMAIRE
- Bordeaux-Londres : un train s’appuyant sur une infrastructure préexistante
- Bordeaux-Londres : sur les rails de la LGV Bordeaux-Paris
- Bordeaux-Londres : l’Eurostar au cœur de la réflexion
- Bordeaux-Londres : les étapes restantes
- Le train Bordeaux-Londres : une solution d’avenir
- Le train : un moyen de réduire son empreinte carbone
- Une solution qui plaît à la mairie écologiste de Bordeaux
- Train Bordeaux-Londres : un service pouvant être élargi
- Train Bordeaux-Londres : le Royaume-Uni, un territoire hors de l’Union Européenne
- Des ralentissements liés à la crise du Covid-19 et au Brexit
- Des contrôles aux frontières renforcées
- Bordeaux et le Royaume-Uni : une belle Histoire d’amour
C’est un projet qui trouve toute son importance dans le cadre de la crise climatique actuelle et des prises de consciences des individus par rapport à leur empreinte carbone. La création d’une liaison directe de train entre Bordeaux et Londres est bien en voie de concrétisation. Les principaux acteurs du projet estiment que cette nouvelle liaison pourrait être livrée en 2026.
La réflexion autour de cette liaison n’est pas nouvelle, celle-ci ayant été lancée en 2018. Cependant, les dernières crises qui ont frappé l’Europe et le monde n’ont pas manqué d’y mettre un frein. Le redémarrage du projet est donc une excellente nouvelle pour les bordelais, cette liaison pouvant jouir d’une grande popularité auprès du public, notamment britannique, et dynamiser l’investissement dans l’immobilier neuf à Bordeaux.
Bordeaux-Londres : un train s’appuyant sur une infrastructure préexistante
L’un des principaux atouts de cette nouvelle liaison ferroviaire est qu’elle induit très peu de travaux, celle-ci reposant sur une infrastructure préexistante.
Bordeaux-Londres : sur les rails de la LGV Bordeaux-Paris
Non, un nouveau tunnel sous-marin ne va pas être creusé pour cette nouvelle ligne de train entre Bordeaux et Londres. Au contraire, l’un des principaux atouts de cette infrastructure est qu’elle induit peu de travaux, et représente ainsi peu de dépenses pour les principaux acteurs concernés. Elle reposerait en effet en grande partie sur la LGV Bordeaux-Paris, qui permet de relier la Capitale de l’hexagone à celle de la Gironde en 2 heures de trajet.
Mise en service en 2017, cette ligne de train à Grande Vitesse, qui a nécessité un investissement de 7 milliards d’euros, connaît une énorme fréquentation. Elle a notamment participé à un véritable phénomène d’exode parisien vers Bordeaux, qui s’est fortement accentué avec la crise sanitaire. Par voie de conséquence, cette liaison ferroviaire n’a pas manqué de faire de Bordeaux une des villes préférées des Parisiens souhaitant réaliser un investissement locatif.
Bordeaux-Londres : l’Eurostar au cœur de la réflexion
Les principaux acteurs menant la réflexion autour de ce projet sont, bien entendu, la SNCF, et HS1 alias High Speed One, l’exploitant de la ligne à grande vitesse britannique, et Getlink. Cette dernière entreprise est l’opérateur du tunnel sous la manche, également connu sous le nom d’Eurostar, qui serait exploité dans le cadre de cette nouvelle liaison pour la portion Paris-Londres.
Le président de Getlink a déclaré être très favorable au lancement d’une nouvelle ligne, ainsi que plusieurs autres lignes européennes. S’appuyant sur les chiffres relatifs à l’excellente fréquentation de la ligne Londres-Amsterdam lancée en fin d’année 2020, Jacques Gounon avait en effet déclaré qu’”il y a un marché à terme (…) qui est Londres-Côte d’Azur parce qu’(elle) reste un pôle d’attractivité pour les britanniques”.
Bordeaux-Londres : les étapes restantes
Le plus gros du travail restant pour mettre en service la ligne de train Bordeaux-Londres repose donc principalement, dans les faits, sur un travail administratif. Ainsi, les principaux acteurs doivent s’entendre pour finaliser les dessertes et construire un modèle de co-tarification.
Le défi reste d’établir un modèle qui soit raisonnablement onéreux pour les voyageurs, mais qui permette également de financer les multiples infrastructures empruntées par le train. À titre indicatif, le tarif de base d’un trajet sur la ligne de train directe créée entre Londres et Amsterdam est de 40£, soit un peu plus de 45 euros. Il est également possible que la fréquence de passage soit basse afin de réduire les coûts, comme pour la ligne directe entre Bordeaux et Francfort qui va être ouverte cet été, à raison d'un train par semaine.
Le train Bordeaux-Londres : une solution d’avenir
De nombreux arguments sont en faveur de la création d’une ligne ferroviaire directe entre Bordeaux et Londres, notamment au niveau de l’écologie et du respect de la planète.
Le train : un moyen de réduire son empreinte carbone
Alors que le réchauffement climatique bat son plein et que ses effets se font ressentir de plus en plus, de nombreuses personnes ont entamé un travail de réflexion sur leurs moyens de déplacement. Ainsi, pour partir en voyage, un nombre grandissant d’usagers renonce à prendre l’avion dans l’hexagone ou à l’international, cette solution s’avérant très polluante. En parallèle, le train jouit d’un regain de popularité.
D’après les calculs d’Eurostar, les émissions de carbone des voyageurs empruntant des vols de court-courrier, comme Bordeaux-Londres, sont équivalentes à 13 voyages en TGV. Le train se présente donc aujourd’hui comme une excellente alternative à l’avion pour réduire son empreinte carbone. Pour accroître sa popularité, deux principaux leviers sont à travailler : un prix des billets et un temps de trajet équivalent, voire moindre, à celui d’un voyage en avion.
Une solution qui plaît à la mairie écologiste de Bordeaux
Cette nouvelle ligne de train entre Bordeaux et Londres, également surnommée “train du vin”, ne manque pas de séduire la mairie écologiste de Bordeaux. Celle-ci œuvre en effet activement pour le respect de l’environnement à travers de multiples mesures phares. De nombreuses mesures avaient notamment été prises par rapport au logement neuf, dont la création du label frugal bordelais.
De même, le train est un moyen de transport très apprécié dans la Métropole pour ses faibles émissions de gaz à effet de serre. Ainsi, alors que le projet est encore au stade de la discussion à Toulouse, la Métropole de Bordeaux a entamé la création d’un RER Métropolitain en 2020, pour une mise en service en 2030. Pas de surprise, donc, à ce que la mairie bordelaise se déclare très favorable à cette nouvelle ligne franco-britannique.
Train Bordeaux-Londres : un service pouvant être élargi
Lorsque l’on parle de ligne ferroviaire et de Bordeaux, il est difficile de ne pas penser au projet de ligne à grande vitesse entre Bordeaux et Toulouse. En discussion depuis 2002, cette LGV présente des enjeux importants, notamment en termes de connectivité entre Toulouse et Paris. La finalisation de cet ouvrage pourrait potentiellement faire diminuer la part de l’avion pour les trajets intérieurs à l’hexagone.
Mais avec la mise en place d’une ligne de train directe entre Bordeaux et Londres, les enjeux de la LGV Bordeaux-Toulouse s’étendraient aux déplacements à l’international. En effet, il est facile d’imaginer que la ligne directe entre Bordeaux et Londres puisse être étendue à Toulouse une fois la LGV achevée, à l’horizon 2030, ce qui bénéficierait à une part encore plus importante d’usagers.
Train Bordeaux-Londres : le Royaume-Uni, un territoire hors de l’Union Européenne
Les premières discussions relatives à la création d’un train direct entre la capitale du Royaume-Uni et Bordeaux datent de 2018, mais le projet a pris un retard considérable. La faute, notamment, à un contexte international défavorable.
Des ralentissements liés à la crise du Covid-19 et au Brexit
Comme de nombreux autres projets à la même époque, celui de la création d’un trajet direct Bordeaux-Londres a pris du plomb dans l’aile avec la crise du Covid-19, entamée en 2020 en Europe. Avec les confinements à répétition qu’elle a engendrés et la fermeture des frontières, la création d’une ligne ferroviaire principalement destinée au voyage et au loisir n’était bien entendu pas la priorité.
Déclenché peu de temps après le premier confinement, la sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne a également eu un impact important sur les retards qu’a pris le projet. Le Brexit a en effet amené avec lui de nouvelles subtilités en termes de législation et de démarches administratives pour les acteurs du projet, mais aussi pour les usagers, notamment au niveau du contrôle aux frontières.
Des contrôles aux frontières renforcées
Le fait que le Royaume-Uni quitte l’Union Européenne a bien entendu amené son lot de difficultés pour les voyageurs. Ainsi, aujourd’hui, pour un trajet post-Brexit, il est estimé que le temps de voyage augmente de 15 secondes par passager en raison du contrôle des passeports aux frontières. De même, la diminution du nombre de voyageurs causée par le Covid-19 et le Brexit a entraîné une diminution de 30% de la capacité maximale de la gare de Saint-Pancras, à Londres.
En parallèle, le temps de trajet va également s’allonger pour les voyageurs allant du Royaume-Uni vers la France. En effet, un nouveau contrôle biométrique généralisé devrait bientôt être mis en place aux frontières des pays de l’Union Européenne afin de limiter l’immigration illégale. Cela pourrait potentiellement causer des retards supplémentaires. Des négociations sont néanmoins en cours pour réaliser certains contrôles de manière dématérialisée.
Bordeaux et le Royaume-Uni : une belle Histoire d’amour
Si le patron de Getlink semble aussi confiant par rapport à l’avenir de la liaison Bordeaux-Londres, c’est notamment parce que les britanniques apprécient beaucoup la Belle endormie et la Côte d’Azur. La région est en effet très appréciée en tant que destination touristique, notamment grâce aux célèbres plages du Bassin d’Arcachon. Mais c’est aussi une région qui accueille énormément d’expatriés.
En effet, d’après un article du Populaire du centre, la Nouvelle-Aquitaine est tout simplement la première région française d’accueil des résidents britanniques. En 2017, pas moins de 39 000 citoyens du Royaume-Uni résidaient dans la région. Cette nouvelle ligne de train se présente donc comme un moyen de transport très attractif pour ces expatriés, qui effectuent régulièrement des allers-retours entre les deux pays.
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