*Document non contractuel. Voir conditions en agence
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Notre comparatif neuf/ancien
Un jeune couple souhaite devenir propriétaire d’un T3 situé en zone A.
Ils possèdent 1 850 € de revenus chacun et un RFR de 35 000 €
Acheter un logement neuf
T3 330 000 €
Frais de notaire 6 600 €
Apport de 10% 36 000 €
Cuisine 5 000 €
Coût total
336 600 €
Emprunt
307 600 €
PTZ
112 500 € à 0%
Taux
3,20%
Durée
25 ans
Assurance
0,25%
Mensualité
1 271€/mois
Acheter un logement ancien
T3 260 000 €
Frais de notaire 20 800 €
Apport de 10% 28 000 €
Coût total
280 800 €
Emprunt
252 800 €
PTZ
Non éligible
Taux
3,20%
Durée
25 ans
Assurance
0,25%
Mensualité
1 278€/mois
*Document non contractuel. Voir conditions en agence
Malgré un prix d’acquisition plus bas pour un bien ancien, la mensualité reste identique à celle d’un logement neuf : alors pourquoi ne pas investir dans un bien neuf et profiter de ses nombreux atouts, tels que des frais de notaire réduits, de meilleures performances énergétiques et des garanties constructeur pour un investissement sécurisé et durable ?
Entre rénovations thermiques de pointe, prouesses techniques en bois et reconquête des espaces publics, le projet de renouvellement urbain Joliot-Curie redessine 82 hectares à cheval sur Bordeaux, Cenon et Floirac. Pour mener à bien cette métamorphose aux portes d'Euratlantique, l'enveloppe globale a été portée à 232 M€ le 5 décembre dernier, contre 206 M€ initialement prévus.
C’est une couture urbaine de grande ampleur qui se joue ici. Si les grues s'activent depuis plusieurs années, le vote métropolitain de décembre 2025 vient sécuriser la dernière ligne droite d'un chantier qui ne doit s'achever qu'à l'horizon 2028. L'objectif ? Faire en sorte que ces cités historiques ne deviennent pas des îlots de pauvreté coincés entre les voies ferrées et les immeubles de bureaux flambant neufs.
L'Histoire : De l'utopie moderne à l'urgence de la rénovation
Pour comprendre l'ampleur du chantier actuel, il faut remonter aux années 1950. À l'époque, Bordeaux étouffe et la crise du logement est criante. La solution vient de la rive droite, terre d'industrie et de maraîchage, où l'on décide de bâtir la ville moderne.
La Cité de la Benauge, édifiée entre 1947 et 1955 est l'œuvre de Paul Volette et Jacques Carlu. Ils imaginent une « cité-jardin verticale » : des barres sur pilotis pour libérer le sol, une orientation optimisée pour le soleil, et le confort moderne (eau courante, chauffage) alors rare dans le vieux Bordeaux insalubre.
Cependant, au fil des décennies, le rêve s'est érodé. La paupérisation des habitants, couplée au vieillissement prématuré des structures en béton et à une isolation thermique inexistante, a transformé ces quartiers en zones de relégation. Le projet actuel ne cherche pas à effacer cette histoire — la démolition systématique n'est plus le dogme — mais à la réadapter aux standards climatiques du XXIe siècle. La valeur patrimoniale de cet urbanisme de dalle et de parc est désormais reconnue.
L'Enjeu : Éviter le décrochage face à Euratlantique
Pourquoi investir 232 millions d'euros maintenant ? Parce que le contexte géographique a radicalement changé. Il y a vingt ans, la Benauge, la Cité du Midi et Henri-Sellier étaient des culs-de-sac urbains. Aujourd'hui, ils sont aux portes d'Euratlantique, l'une des plus vastes opérations d'aménagement de France, qui pousse depuis la gare Saint-Jean vers la rive droite.
Cette proximité crée une double pression :
Le risque de gentrification : Avec l'arrivée du pont Simone-Veil et des bureaux neufs, les prix du foncier grimpent.
Le risque de fracture : Sans intervention massive, on verrait cohabiter des quartiers neufs ultra-modernes et des cités historiques dégradées.
Le PRU vise à maintenir cet équilibre fragile. En rénovant le parc social existant (qui représente 90 % des logements actuels) tout en introduisant de nouvelles constructions privées, la Métropole et les villes tentent de diversifier la population sans chasser les habitants historiques. C'est tout l'enjeu des 52 millions d'euros investis dans les équipements publics (écoles, culture) : offrir aux résidents actuels la même qualité de service que dans les quartiers neufs.
Focus Technique : La prouesse industrielle de Floirac
À Floirac, sur la Cité du Midi, la réhabilitation sortie de terre offre un cas d'école technique fascinant. Comment rénover 15 immeubles occupés, datant de 1969, sans faire vivre un enfer aux locataires ?
La réponse architecturale a été l'industrialisation "hors site". Au lieu de tout construire sur place, les équipes ont utilisé 900 modules en bois préfabriqués.
Le principe : Des extensions autoportantes sont fabriquées en usine, intégrant déjà l'isolation, les fenêtres et parfois des balcons ou jardins d'hiver.
La pose : Ces modules sont acheminés par camion puis levés à la grue pour venir se plaquer contre la façade existante, comme un jeu de construction géant.
Le bénéfice : Cette "seconde peau" permet non seulement d'agrandir la surface habitable des logements, mais surtout de traiter radicalement les ponts thermiques par l'extérieur. Pour les locataires, cela signifie une baisse des charges de chauffage et des nuisances de chantier réduites dans le temps par rapport à une rénovation traditionnelle.
Focus Énergie : La Benauge à l'heure de la géothermie
Côté Bordeaux, la rénovation des Tours 1 et 2, lancée par CDC Habitat en octobre 2024 (pour une durée de 28 mois environ), met l'accent sur la transition énergétique. Avec un investissement lourd avoisinant les 130 000 € par logement (pour la Tour 2), le chantier dépasse le simple coup de peinture.
Le point clé est invisible à l'œil nu : le raccordement au réseau de chaleur géothermique. Cette technologie puise l'eau chaude naturellement présente dans les aquifères profonds (le Jurassique) pour chauffer les immeubles.
Contrairement au gaz, cette énergie est locale, renouvelable et son prix est beaucoup plus stable. Dans un contexte d'inflation énergétique, ce raccordement est un levier direct pour préserver le pouvoir d'achat des ménages modestes du quartier, tout en décarbonant massivement le parc immobilier.
Cadre de vie : L'Estacade ou la reconquête des "non-lieux"
Le renouvellement urbain ne s'arrête pas à la porte de l'immeuble. L'un des symboles les plus forts de cette mutation se trouve à Cenon, avec le projet de l'Estacade, livré à l'été 2025.
Urbanistiquement, c'est une reconquête. Le site était ce qu'on appelle un "non-lieu" : le dessous sombre et bruyant des voies ferrées menant à la gare Saint-Jean. L'équipe de maîtrise d'œuvre (MORE Architecture / Hall04 / Guillaumit) a transformé cette contrainte en atout.
Sur 350 mètres de long, l'espace couvert de 2 700 m² est devenu un lieu de vie hybride :
Un skatepark abrité des intempéries ;
Une scène avec gradins pour des événements de quartier ;
Une voie verte reliant les secteurs.
Ce type d'aménagement change l'image mentale du quartier : on ne vient plus seulement ici parce qu'on y habite, mais pour profiter d'un équipement unique dans la métropole.
Calendrier et perspectives
Le projet Joliot-Curie s'inscrit dans le temps long. Si plusieurs jalons sont désormais derrière nous, le gros des travaux reste d'actualité.
2019 : Démolition symbolique de la Barre D à la Benauge, ouvrant la vue sur le parc.
2020-2021 : Livraison de la réhabilitation "modulaire" de la Cité du Midi à Floirac.
Octobre 2024 : Lancement des travaux lourds sur les Tours 1 et 2 de la Benauge.
Été 2025 : Ouverture au public de l'Estacade à Cenon.
2026-2028 : La prochaine grande étape concernera la voirie, avec la requalification des boulevards Joliot-Curie et Entre-deux-Mers pour y insérer les voies de bus express et les pistes cyclables, scellant définitivement la connexion avec le reste de l'agglomération.
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