Immobilier neuf : au premier trimestre 2020 les prix étaient en hausse de 3%
SOMMAIRE
Au mois de mars 2020, avant que la période de confinement ne soit imposée par le gouvernement d’Emmanuel Macron pour pallier l’épidémie du Covid-19, les observatoires de l’immobilier neuf soulignaient une hausse des prix du neuf de 3 % en 1 an, avec un prix au m² du neuf de 4.566 €.
Une question brûle les lèvres de tous les investisseurs : les prix de l’immobilier neuf vont-ils continuer d’augmenter ? Avant l’épidémie du coronavirus, le marché de l’immobilier neuf à Bordeaux était en pleine frénésie, le sera-t-il toujours à la sortie de la crise ? Comment l’immobilier neuf bordelais va-t-il se relever ? Les experts affichent un optimisme certain quant à une reprise de l’activité, justifié par le peu de contaminations recensées en région Nouvelle-Aquitaine et par l’expertise des services hospitaliers bordelais.
L’augmentation des prix du neuf en France
La crise sanitaire du coronavirus conduit à un ralentissement global de l’économie française. Elle impacte inévitablement l’ensemble de l’écosystème de l’immobilier hexagonal : ralentissement des chantiers, fermetures au public obligées des agences immobilières, télétravail, etc. Pour autant, avant que le confinement ne soit imposé à l’ensemble de la population, le secteur de l’immobilier neuf affichait des chiffres positifs et une tendance favorable à l’investissement en Pinel. Le prix moyen du neuf au m² au mois de mars 2020 était en hausse de 3 %, comparé à mars 2019, affichant alors un tarif de 4.566 €/m². Le prix au m² d’un appartement neuf était en augmentation de 3.3 %. Aussi, sur tout le premier trimestre 2020, le prix de l’immobilier neuf a augmenté de 1.9 %.
Un logement neuf coûtait environ 4.566 €/m² :
- un appartement neuf coûte 5.286 €/m²
- une maison neuve coûte 2.752 €/m²
Les experts de l’immobilier neuf soulignent également que cette hausse était autant valable sur les appartements neufs que sur les maisons neuves. D’ailleurs, ces professionnels affirment que la période de confinement révélera de nouvelles envies chez les potentiels acquéreurs. Des besoins d’extérieurs, de verdure, de larges terrasses et de grands balcons, avec un intérêt certain pour la maison individuelle.
Une stabilisation de l’immobilier neuf en Nouvelle-Aquitaine
L’Observatoire de l’Immobilier du Sud-Ouest soulignait une phase de stabilisation du marché de l’immobilier neuf en 2019. En outre, en Gironde le début de l’année 2019 était quasi-équivalent à celui de 2018. Pour autant, pendant le deuxième trimestre, une augmentation significative de 65 % des biens neufs mis en vente était à relever. Passant, de ce fait, de 760 logements neufs commercialisés à 1.260 en trois mois.
Les tendances de l’immobilier neuf bordelais
Les ventes de logements neufs dans toute la métropole bordelaise se sont maintenues au-delà des 1.100 réservations trimestrielles : 1.127 ventes au deuxième trimestre contre 1.147 au premier trimestre et 1.173 il y a un an. L’offre en logement neuf augmente légèrement avec près de 3.640 logements neufs commercialisés en 2019. Il est à souligner que le marché de l’immobilier neuf à Bordeaux est porté par les investisseurs qui ont recours à la loi Pinel. Ils représentent, en outre, 63 % des acquéreurs.
Le maintien du nombre de ventes s’explique en parti par la forte attractivité de la métropole et de la région Nouvelle-Aquitaine. Le secteur attire toujours autant de nouvelles entreprises et de nouveaux habitants. À Bordeaux, la demande en logement est bien supérieure à l’offre, ce qui conduit à une véritable saturation du marché. Avec un prix du neuf au mètre carré d’environ 7.000 € au centre-ville, les experts de l’immobilier s’accordent pour dire que les bonnes affaires peuvent se faire dans les villes de l’agglomérations, où le prix moyen au m² varie entre 3.700 € et 4.200 €.
Parmi les villes de l’agglomération les plus prisée, Villenave-d'Ornon, située au sud de Bordeaux, arrive dans les premiers choix avec Mérignac ou encore Pessac. Desservie par les autoroutes vers la côte atlantique, le Pays-Basque et Paris, Villenave d’Ornon propose, pour exemple, des biens T3 à des tarifs d’environ 260.000 €. Un investisseur qui souhaiterait mettre en location un tel bien, pourrait alors le louer au plafond autorisé par la loi Pinel de 615 € par mois.
L’immobilier neuf bordelais post-covid-19
Les experts de l’immobilier à Bordeaux abordent l’après-crise Covid-19 avec beaucoup d’optimisme. Joël Moreau, notaire à Bordeaux et chargé de la commission communication de la chambre des notaires de la Gironde, souligne, dans une interview accordée au journal 20 Minutes, que le 11 mai 2020, date de fin de confinement, sonne comme un soulagement pour l’ensemble des Français :
”Cette date du 11 mai constitue un soulagement pour nos concitoyens et les professionnels de l’immobilier. [...] Je suis persuadé que dans les 15 jours [après la fin du confinement] tout va redémarrer”, Joël Moreau, notaire de Bordeaux.
Effectivement, les déménagements des particuliers et les mutations professionnelles devraient s’opérer, notamment sur le sol bordelais qui représente un fort bassin d’emploi. Cette longue période de confinement pourrait aussi avoir des conséquences sur le marché de la maison individuelle avec jardin, qui devrait, à cet effet, être beaucoup plus prisé.
La Nouvelle-Aquitaine peu touchée par l’épidémie du Covid-19
Pour Joël Moreau, la Nouvelle-Aquitaine devrait continuer d’attirer les entreprises et les nouveaux arrivants. Et pour cause, la région est à ce jour l’une des celles qui comptent le moins de contaminations au coronavirus en France. Aussi, le CHU de Bordeaux figure parmi l’un des plus performants de l’hexagone. “Je pense très clairement que nos concitoyens regarderont les régions qui ont été le moins touchées par l'épidémie, comme la Bretagne ou la Nouvelle-Aquitaine. On va vers ce qui nous paraît le plus rassurant”, appuie le notaire bordelais.
Sources :
- Immobilier neuf : avant la crise le prix des villes décollait - Capital
- Investissement immobilier : les bons plans à Bordeaux - Capital
- Coronavirus en Nouvelle-Aquitaine : Pour l’immobilier, « on va devoir rattraper le retard, mais cela ne devrait rester qu’une parenthèse » - 20 Minutes
- L’observatoire de l’Immobilier Sud-Ouest - OISO
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