Les projets urbains qui vont transformer Bordeaux d’ici 2030
SOMMAIRE
- La Canopia, nouvelle avenue végétalisée
- Le pont Simone-Veil, livré en juillet 2024
- Les quais des deux rives réhabilités
- La Jallère, premier quartier bas carbone
- Les allées de Tourny réaménagées
- Les mobilités au cœur des préoccupations de la métropole
- Bus express
- Tramway et navettes fluviales
- RER métropolitain et LGV
- Télécabines
Les projets urbains fourmillent à Bordeaux. D’ici 2030, la ville aura considérablement évolué pour proposer des espaces de vie adaptés en accord avec la transition énergétique. Premier quartier bas carbone, huitième franchissement de la Garonne, nouvelle artère végétalisée… Tels sont les grands aménagements qui attendent La Belle Endormie dans les prochaines années.
Victime de son succès, la capitale girondine est confrontée aux mêmes problématiques que les autres métropoles : essor de sa population, changement climatique, évolution de la mobilité… Pour s’adapter à ces réalités, la capitale du vin multiplie les chantiers. Voici un tour d’horizon des projets emblématiques qui devraient changer le visage de Bordeaux dans les prochaines années.
La Canopia, nouvelle avenue végétalisée
La Canopia est un projet de réaménagement urbain situé à quelques pas du quartier de la gare à Bordeaux.
Porté par l’aménageur Apsys, en lien étroit avec Bordeaux Euratlantique, ce futur quartier mixte prévoit la création de bureaux, d’hôtels, de service et commerces et de logements neufs à Bordeaux, le tout porté par des engagements pour l’environnement.
Impulsé par la municipalité précédente et reverdie par les écologistes, le projet débouchera sur une nouvelle artère verte, commerçante et piétonne située entre les quais et la gare Saint-Jean. Le tout devrait être livré d’ici 2026.
Canopia intégrera 9 000 m² dédiés à l’hôtellerie, 6 500 m² de bureaux, et 6 000 m² consacrés aux logements. Le projet mettra également en avant une végétalisation ambitieuse, couvrant 4 300 m² de toitures et 9 100 m² de façades. À terme, ce nouveau quartier proposera un ensemble de 45 500 m² dédiés aux commerces, services, loisirs et espaces de restauration, complété par 13 000 m² d’espaces publics extérieurs aménagés pour offrir un cadre agréable et fonctionnel.
Le pont Simone-Veil, livré en juillet 2024
Engagé en 2017, le projet du pont Simone-Veil a été inauguré en juillet 2024 et relie désormais Bordeaux et Bègles à Floirac sur la rive droite. Ce pont est censé représenter une nouvelle génération de franchissements urbains
selon Bordeaux Métropole.
Pensé pour l’ensemble des mobilités urbaines, le Pont Simone-Veil accueille deux voies pour les transports en commun et 2x2 voies pour les voitures. Adapté aux mobilités douces, il accueille également une voie piétonne de 15 mètres de large et une piste cyclable bidirectionnelle.
Ce projet estimé à 151 millions doit permettre de rééquilibrer les déplacements entre les deux rives bordelaises. Plus de 500 arbres et environ 200 000 plantes ont été plantés.
Les quais des deux rives réhabilités
Dans le prolongement du pont Simone-Veil, la métropole et la municipalité se sont engagées à transformer plusieurs quais de la Garonne. L’objectif est de métamorphoser ces anciennes voies urbaines monotones en espaces de promenades végétalisés.
D’ici 2026, le dernier segment du parc aux Angéliques sera aménagé sur la rive droite, le long du quai Brazza. Ce nouvel aménagement reliera le pont Chaban-Delmas au pont Simone-Veil, passant par le pont de pierre et le pont Saint-Jean, créant ainsi une véritable « structure paysagère » qui s’étendra sur 40 hectares.
Sur la même rive, la contre-allée des Queyries fait aussi l’objet d’un chantier pour pérenniser la double piste cyclable, notamment en supprimant d’anciennes places de stationnement pour agrandir les parcelles végétalisées et sécuriser les déplacements des cyclistes sur une voie qui leur est destinée.
Au total, 4 000 m² seront verdis avec l’installation de 165 arbustes et plus de 800 plantes.
La Jallère, premier quartier bas carbone
Pierre Hurmic avait fait part de son ambition de développer sur 35 hectares l’un des premiers bas de France
lors de ses vœux en janvier 2024. Pour la concrétiser, le projet de la Jallère prévoit de réhabiliter 50 000 m² d’immeubles existants, dans le quartier éponyme, situé à l’extrême nord de Bordeaux.
L’idée est d’en créer 100 000 m² supplémentaires, comprenant environ 1 500 nouveaux logements. Mais le projet ne s’arrête pas là, puisque l’objectif est de ne pas bétonner les sols et ainsi d’utiliser des surfaces déjà artificialisées pour construire.
Pour limiter son impact environnemental, le quartier met en place des solutions bas carbone, couvrant l’ensemble des aspects du projet, notamment en utilisant des matériaux de construction bas carbone et en désimperméabilisant 9 hectares de sols pour les remettre en pleine terre. Les bâtis existants seront également réhabilités et 100 000 m² de nouvelles surfaces seront développées sur des zones déjà imperméabilisées.
Les mobilités douces seront à l’honneur avec la création de pistes cyclables et chemins piétons. Enfin, le quartier inclura des zones de biodiversité pour permettre aux espèces locales d’être préservées, tout en restant en ville.
Les allées de Tourny réaménagées
Lieu emblématique du centre-ville de Bordeaux, les allées de Tourny ont fait l’objet d’une concertation de grande envergure pour imaginer son futur visage entre mars et juin 2024. L’objectif étant d’établir un diagnostic et des ambitions partagées pour réinventer l’espace public en reflétant les attentes de chacun.
1 500 personnes ont participé à ce débat. Le bilan de la concertation a été livré le 25 juin dernier. Les études de conception se dérouleront jusqu’au démarrage des travaux prévus en 2024. Des aménagements provisoires seront mis en place dès le second semestre 2025 pour être testés par les usagers. Selon les retours d’expérience, ils pourront ensuite entre intégrés au projet définitif. Les travaux débuteront en 2027.
Parmi les grandes orientations du projet, il est prévu de renforcer la place des espaces verts des allées, et d’en faire un lieu de rencontres, propices aux activités conviviales et aux promenades. L’objectif est aussi de renforcer l’accessibilité pour tous les modes de déplacement et surtout les mobilités douces, tout en apportant plus de cohérence entre les aménagements et les pratiques.
Les mobilités au cœur des préoccupations de la métropole
Afin de s’adapter à sa population grandissante, Bordeaux veut faire évoluer ses transports en commun pour les années à venir. Parmi les nouveautés annoncées, Bordeaux prévoit de renforcer son offre de transports avec un réseau de 7 lignes de « bus express ».
Bus express
Pour renforcer le réseau de transports existant à Bordeaux, la métropole met en place des lignes de bus électriques à haut niveau de fréquence.
La première ligne relie la gare de Bordeaux à Saint-Aubin-de-Médoc (ligne G) a été mise en service à l’été 2024. Les 6 prochaines lignes circuleront d’ici 2025 à 2027 et viendront compléter les 80 km de tramway déployés. Le bus express disposera de voies dédiées et circulera sur une fréquence importante, pour répondre aux futurs enjeux de la métropole.
La ligne sera équipée d’une flotte de 40 bus 100 % électriques conçue sur-mesure d’ici le printemps 2025. Initiée en 2015, la ligne aura mis près de 10 ans à voir le jour, pour un budget de 150 millions d’euros.
Pour répondre à la forte augmentation de la fréquentation de la gare de Saint-Jean, ses alentours feront l’objet de plusieurs chantiers, dont la Canopia et le nouveau terminus de buss express. 20 millions d’euros seront consacrés par la métropole pour améliorer l’accessibilité de tous les modes de transports à la gare d’ici 2030.
Tramway et navettes fluviales
Dès 2025, deux nouvelles lignes de tramway seront mises en place (E et F), l’une entre la gare et l’aéroport et l’autre entre Blanquefort et Floirac. La fréquence des passages doit également être améliorée en réduisant de 3 minutes à 2 minutes 30 entre chaque tramway.
La métropole a également lancé une étude sur la faisabilité d’un métro d’ici 2040. L’étude doit rendre ses conclusions en 2025.
D’ici 2028, 6 nouveaux débarcadères doivent également voir le jour dans le cadre du développement de navettes fluviales. Une nouvelle navette appelée « Le Bato » offre désormais des déplacements directs entre les deux rives. Il permet des interconnexions avec les 4 lignes de tramway et les pôles d’échanges de Stalingrad et Quinconces.
RER métropolitain et LGV
La gare est aussi vouée à accueillir le RER métropolitain. Le projet vise à faciliter les déplacements quotidiens dans la métropole bordelaise et au-delà, à décarboner les déplacements en offrant des solutions alternatives à la voiture, et à réduire la congestion du trafic automobile.
Sont également prévues deux nouvelles gares, au Bouscat et à Talence.
La nouvelle ligne LGV Bordeaux-Toulouse quant à elle, devrait arrivée d’ici 2032.
Télécabines
Pour lutter contre les difficultés de déplacements des Bordelais, un projet de télécabines est aussi dans les clous. Celles-ci devraient permettre de relier les deux rives de la Garonne à partir de 2028.
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