Taxe foncière 2025 : Les exonérations décryptées

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Avatar de l'auteur "Morgane Caillière" Morgane Caillière

le 28 août 2025

[ mis à jour le 28 août 2025 ]

SOMMAIRE

La taxe foncière 2025 peut être totalement ou partiellement effacée dans plusieurs situations prévues par le Code général des impôts (CGI). Trois leviers dominent :

À défaut d’exonération, un plafonnement à 50 % des revenus existe pour l’habitation principale. Voici les règles à connaître, avec les démarches et délais.

1. Les exonérations liées à votre situation

ASPA, ASI, AAH (habitation principale)

Les personnes percevant l’ASPA (allocation de solidarité aux personnes âgées), l’ASI (allocation supplémentaire d'invalidité) ou l’AAH (allocation aux adultes handicapés) bénéficient d’une exonération de taxe foncière pour leur résidence principale, sous conditions de ressources pour l’AAH.

En cas de perte du droit, un maintien de deux ans s’applique, puis un abattement transitoire (2/3 puis 1/3 de la valeur locative sur deux années).

*Les plafonds du revenu fiscal de référence (RFR)

Parts fiscales Plafond RFR 2024 (€)
1 part 12 679 €
1,5 part 16 065 €
2 parts 19 451 €
2,5 parts 22 837 €
3 parts 26 223 €
3,5 parts 29 609 €
4 parts 32 995 €
Demi‑part supplémentaire + 3 386 €

Les exonérations dues à l'âge

75 ans au 1er janvier de l’année d’imposition

L’exonération de l’habitation principale s’applique si le revenu fiscal de référence (RFR) n’excède pas les plafonds* prévus par l’article 1417 du CGI (barèmes actualisés chaque année).

De 65 à 74 ans

Les personnes âgées de 65 à 74 ans au 1er janvier 2025 peuvent bénéficier d’un dégrèvement forfaitaire automatique de 100 € sur la TFPB, sous condition de ressources*.

Résidence secondaire

Les plus de 75 ans peuvent, dans de rares cas, bénéficier d’une exonération de TFPB sur leur résidence secondaire inoccupée, sous conditions de ressources* et de jouissance exclusive (article 1417 du CGI, jurisprudence du 20/10/2000). Une réclamation motivée est nécessaire.

Entrée en EHPAD ou maison de retraite

Lorsqu’un propriétaire quitte sa résidence principale pour s’installer durablement en EHPAD ou en maison de retraite, il peut continuer à bénéficier de l’exonération de taxe foncière sur son ancien logement à deux conditions :

⚠️ En cas de dépassement ultérieur des plafonds ou de perte de l’allocation, le contribuable conserve l’exonération pendant deux ans, puis bénéficie d’un abattement transitoire sur la valeur locative :

2. Les constructions neuves : l’exonération de 2 ans

Les logements neufs, reconstructions ou agrandissements à usage d’habitation ouvrent droit à une exonération de taxe foncière sur la propriété bâtie pendant 2 ans (article 1383 du CGI). L’exonération court à partir du 1ᵉʳ janvier de l’année qui suit l’achèvement. Si votre logement a été achevé en N−1 et que votre exonération débute en N, un vote pris pour l’année N ne remet pas en cause le niveau d’exonération déjà acquis pour votre bien.

La commune peut, par délibération, limiter l’exonération à 40 %, 50 %, 60 %, 70 %, 80 % ou 90 % de sa part ; l’EPCI (établissement public de coopération intercommunal) à fiscalité propre peut supprimer l’exonération pour sa part. Ces décisions ne sont pas rétroactives.

Pour en bénéficier, le propriétaire doit déposer une déclaration foncière dans un délai de 90 jours après l’achèvement des travaux. Cette démarche peut être effectuée en ligne, dans l’espace « Biens immobiliers » du site impots.gouv.fr, ou via les formulaires papier : H1 n° 6650 pour une maison et H2 n° 6652 pour un appartement.

L’exonération ne couvre pas la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM), qui reste due par le propriétaire.

Les logements financés par des prêts à taux zéro (PTZ) mentionnés à l'article L. 31-10-1 et suivants du code de la construction et de l'habitation peuvent bénéficier de l’exonération de 2 ans des constructions neuves prévue à l’article 1383 du CGI même si une délibération communale et/ou intercommunale a été prise pour réduire ou supprimer l'exonération.

3. Travaux de rénovation énergétique : exonérations votées localement

Les propriétaires qui engagent des travaux de rénovation énergétique dans un logement existant peuvent bénéficier d’une exonération temporaire de taxe foncière si leur commune ou intercommunalité a voté en ce sens pour sa part d’imposition.

Depuis la loi de finances pour 2024, le dispositif (article 1383-0 B du Code Général des Impots) a été élargi. À partir de 2025, il concerne désormais tous les logements achevés depuis plus de dix ans (et non plus seulement ceux construits avant 1989).

Pour être éligibles, les travaux doivent représenter un investissement d’au moins :

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