Chantiers 2025 à Bordeaux : mobilité, écologie et patrimoine en travaux
SOMMAIRE
- La rocade bordelaise : 7 mois de travaux pour fluidifier le trafic
- Le pont de pierre : 50 millions d'euros et 4 ans de travaux
- La Jallère : un modèle de quartier bas carbone
- Un nouveau centre technique de maintenance des TGV à Marcheprime
- Ligne à grande vitesse (LGV) : Bordeaux-Toulouse
- Bus express et parcs relais : des solutions pour la mobilité durable
- Lacanau : un front de mer réaménagé pour faire face aux éléments
2025 commence à Bordeaux avec de nombreux chantiers qui font bouger le paysage urbain. Derrière ces travaux, une ambition : transformer la métropole pour répondre aux défis de demain. Mobilité plus fluide, écoquartiers innovants, patrimoine préservé, infrastructures modernisées… La belle endormie invalide son surnom et trace une voie audacieuse vers un avenir plus durable et attractif. Voici un focus sur les chantiers qui débutent, se poursuivent ou seront livrés en 2025 à Bordeaux.
La rocade bordelaise : 7 mois de travaux pour fluidifier le trafic
La rocade, colonne vertébrale de la circulation bordelaise, continue d’évoluer en 2025 pour mieux répondre aux besoins des usagers. Cette année, un chantier majeur vise à créer une voie d’entrecroisement entre les échangeurs 17 (Talence, Gradignan) et 18 (Cadaujac, Villenave-d’Ornon). Prévu pour durer sept mois, ce projet permettra de fluidifier le trafic et de réduire les embouteillages dans ce secteur stratégique.
Par ailleurs, des études techniques sont en cours pour prolonger une voie réservée aux transports en commun entre les échangeurs 11 (Mérignac aéroport) et 12 (Saint-Jean-d’Illac). Ce prolongement vise à encourager l’utilisation des mobilités alternatives et à désengorger l’axe ouest de la rocade. Enfin, une passerelle cyclable sur le pont François-Mitterrand sera mise en chantier avant l’été, rétablissant une liaison sécurisée pour les vélos supprimée en 2018.
Le pont de pierre : 50 millions d'euros et 4 ans de travaux
Le pont de pierre, emblème de Bordeaux inauguré en 1822, s'apprête à entrer dans une phase cruciale de travaux de restauration. Construit sur des pieux en bois, cet ouvrage est soumis à un affaissement progressif de plusieurs millimètres par an, mettant en danger sa structure et sa stabilité.
Pour y remédier, un projet ambitieux a été conçu, prévoyant le renforcement des fondations grâce à l’installation de pieux en béton forés à 25 mètres de profondeur. Ces travaux doivent également inclure la réfection complète du tablier pour améliorer l’étanchéité et protéger la maçonnerie de l’ouvrage contre les infiltrations d’eau.
Ce chantier, estimé à un coût de 50 millions d’euros et s'étalant sur environ quatre ans, aura des répercussions significatives sur la circulation. Les lignes de tramway qui traversent le pont, notamment la ligne A, seront interrompues chaque été pour permettre le déroulement des travaux. Toutefois, les piétons et les cyclistes conserveront un accès au pont, ce qui reflète l’engagement de la ville à promouvoir les mobilités douces.
En parallèle, des mesures ont été prises pour minimiser les perturbations. La mise en service du pont Simone-Veil, inauguré en 2024, et les travaux de modernisation du pont Saint-Jean offrent des alternatives de franchissement pendant cette période. Ces ajustements garantissent que les habitants et les visiteurs pourront continuer à traverser la Garonne sans trop de difficultés, malgré l’ampleur du chantier. Ce projet de restauration illustre la volonté de Bordeaux de préserver un patrimoine historique tout en assurant sa fonctionnalité pour les générations futures.
La Jallère : un modèle de quartier bas carbone
Au nord de Bordeaux, 2025 marque le lancement du chantier de la Jallère qui doit devenir l’un des premiers écoquartiers bas carbone de France.
Le projet s’impose comme un laboratoire d’innovation en matière de développement durable. Le quartier doit s’étendre sur 35 hectares et vise à transformer un ancien secteur d’activités économiques en un écoquartier exemplaire.
En 2025, les travaux se concentrent sur la désimperméabilisation des sols, suivi du lancement des constructions de programmes immobiliers neufs qui doivent accueillir à terme 2 500 logements, dont une grande partie destinée aux étudiants et jeunes actifs. Ces habitations, construites en matériaux biosourcés, présenteront une faible empreinte carbone.
La Jallère intégrera également une gestion innovante des ressources, notamment pour l’eau et l’énergie, grâce à des systèmes de collecte et de production locale. Des espaces publics tels qu’un groupe scolaire, une crèche et des commerces de proximité renforceront la dimension sociale et conviviale du quartier.
Dans ce quartier 2.0 les mobilités douces seront favorisées : infrastructures pour piétons et cyclistes, connectivité avec la ligne C du tramway, et réduction des zones de stationnement automobile.
Un nouveau centre technique de maintenance des TGV à Marcheprime
Entre Bordeaux et Arcachon, le village de Marcheprime accueille un chantier colossal : la construction d’un centre technique de maintenance pour les TGV. Ce site de 28 000 m² sera capable de traiter jusqu’à 20 rames simultanément et représente un investissement de 150 millions d’euros. Prévue pour être opérationnelle en 2028, cette installation générera à terme près de 300 emplois directs et indirects.
La première phase des travaux, débutant dès février 2025, portera sur l’aménagement des accès depuis la route départementale et la préparation des infrastructures ferroviaires sur environ 5 600 mètres linéaires. Ce projet inclut également la création d’un parking de 120 places et nécessite un important défrichement du terrain de 14 hectares, vendu à Lisea en 2023 pour 3,5 millions d’euros.
Ce centre, qui générera environ 300 emplois directs et indirects, est considéré comme une aubaine pour un territoire peu industrialisé comme le bassin d’Arcachon. En collaboration avec la jeune société Proxima, un premier contrat de maintenance a déjà été signé pour la gestion de 12 TGV fabriqués par Alstom.
Avec une durée de travaux estimée entre 30 et 36 mois, ce projet colossal est une étape clé pour renforcer l’efficacité des infrastructures ferroviaires dans la région et dynamiser l’économie locale. Les habitants auront l’occasion de visiter le chantier dès 2025.
Ligne à grande vitesse (LGV) : Bordeaux-Toulouse
En 2025, les travaux de la LGV Bordeaux-Toulouse s’intensifient, concrétisant une avancée majeure pour la mobilité dans le sud-ouest. Le chantier, inscrit dans le projet de ligne à grande vitesse Sud Europe Atlantique, vise à réduire considérablement les temps de trajet entre Bordeaux et Toulouse, les ramenant à environ 1h05 contre plus de deux heures actuellement.
Cette année, plusieurs opérations préalables sont en cours, notamment le défrichement de vastes zones pour préparer les emprises nécessaires à la pose des voies. Des travaux de déviation des réseaux enterrés, incluant l’eau, le gaz et les lignes électriques, ont également débuté. L’installation des bases de chantier et la construction des premiers ouvrages d’art, tels que des ponts ferroviaires, marquent une étape importante en 2025.
Le projet, cependant, reste au cœur de controverses. Les oppositions locales, portées par des élus et des collectifs citoyens, dénoncent l’impact environnemental et paysager de cette infrastructure. Malgré cela, le gouvernement et les collectivités locales soutiennent fermement cette initiative, estimant qu’elle renforcera le maillage ferroviaire régional et contribuera à réduire la dépendance à la voiture ou à l’avion pour les déplacements interurbains.
Le chantier mobilise des centaines d’emplois dans la région, à la fois directs et indirects. En 2025, les travaux de terrassement, de pose des voies et d’implantation des infrastructures ferroviaires avancent rapidement, avec une mise en service prévue à l’horizon 2030.
Bus express et parcs relais : des solutions pour la mobilité durable
En septembre 2025, la ligne H des bus express sera mise en service. Ce nouveau tracé emprunte les boulevards et traverse la Garonne via les ponts Chaban-Delmas et Simone-Veil, offrant une alternative performante au tramway. Avec 34 stations maintenues et 11 supprimées, cette ligne vise une fréquence élevée et une régularité comparable à celle du tramway.
Parallèlement, plusieurs nouveaux parcs relais voient le jour autour de Bordeaux. Ces infrastructures modernes, équipées de bornes de recharge pour véhicules électriques, permettent aux automobilistes de laisser leur voiture en périphérie pour rejoindre le centre-ville en transports en commun. Ces initiatives renforcent l’engagement de la métropole en faveur des mobilités douces et durables.
Lacanau : un front de mer réaménagé pour faire face aux éléments
Station balnéaire emblématique, Lacanau poursuit en 2025 son ambitieux chantier de réaménagement du front de mer. L’objectif est de renforcer les infrastructures pour protéger le littoral des assauts de l’océan tout en améliorant les espaces publics.
Cette année, les travaux se concentrent sur la placette centrale, située près du principal poste de secours. Après une première phase de déviation des réseaux enterrés, le gros du chantier dans cette zone est prévu pour l’hiver 2025-2026. Ce projet s’inscrit dans une stratégie à long terme visant à préserver Lacanau jusqu’en 2030.
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