Un nouveau plan de mobilité à Bordeaux planifié sur 10 ans

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le 20 octobre 2021

[ mis à jour le 20 octobre 2021 ]

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Le président de la Métropole bordelaise a dévoilé le nouveau schéma de déplacement pour les dix années à venir. Très attendu par les habitants, il est finalement sorti après un an de travail et plusieurs réunions de concertation. Alain Anziani a, cependant, prévenu qu’avec ce schéma des mobilités, il ne s’agit pas de faire un miracle. « On ne promet pas l’impossible… Je n’ai pas de baguette magique », ajoute-t-il. Mais cette nouvelle feuille de route constitue un plan ambitieux et à long terme. Elle est certainement positive pour les programmes immobiliers neufs à Bordeaux. Faisons le point sur les grandes lignes de ce nouveau plan de mobilité à Bordeaux.

Une nouvelle feuille de route « transports bordelais » 2020-2030 à 3,3 milliards d’euros

Pour faire face à la montée du trafic, d’ici 2030, la Métropole a élaboré un nouveau plan de mobilité à Bordeaux. Cette nouvelle feuille de route ambitieuse, d’une valeur totale de 3,3 milliards d’euros sur six ans (dont 1,7 milliard d’euros en dépenses de fonctionnement et 1,6 milliard d’euros en investissements), sera débattue en séance plénière les 23 et 24 septembre. Le nouveau schéma des transports à Bordeaux sera ainsi soumis au vote des conseillers métropolitains.

Objectif : réduire le nombre de voitures dans l’agglomération

Le schéma de déplacements à Bordeaux pour la décennie à venir prévoit de réduire, de façon notable, la part laissée aux voitures, tout en renforçant les mobilités douces. Lors de la conférence de presse du 10 septembre, le président de Bordeaux Métropole, Alain Anziani, a pris soin d’expliquer qu’il n’est pas contre la voiture. Mais d’après lui, « si on continue comme ça, on ne sortira pas des embouteillages ». Bordeaux est, en effet, la troisième ville la plus embouteillée de l’Hexagone. Et pour la majorité des élus, la seule solution pour arrêter ce calvaire serait de réduire de 10 % le nombre de véhicules en circulation.

Multiplier les offres de déplacements alternatifs

« Si l'on diminue de 10 %, on réduit de 50 % la congestion », analyse Alain Anziani. Mais pour atteindre cet objectif, il est indispensable de proposer aux habitants d’autres moyens de déplacement. Le président de l’agglomération bordelaise poursuit qu’il ne s’agit pas de dire aux gens de ne plus prendre la voiture et se débrouiller sans. Il ajoute que son équipe et lui comptent développer les bus express qui circulent sur les voies dédiées et qui permettent de gagner jusqu’à 15 minutes sur les trajets, notamment au niveau des boulevards.

Le plan de mobilité 2020-2030 inclut également le RER à Bordeaux. Le RER métropolitain devrait également permettre d’inciter les automobilistes à privilégier les transports en commun. Les contours de ce chantier d’une valeur d’un milliard d’euros sont toujours en cours de discussion auprès de la SNCF et des autres collectivités impliquées.

Renforcer les mobilités douces

Le plan de mobilité à Bordeaux qui sera voté fin septembre met également en valeur les mobilités douces. Le développement des transports doux sera effectivement un élément crucial du plan. Avec le vélo, par exemple, les élus ont l’objectif de créer de nouvelles aires de stationnement sécurisées. Ils ont aussi prévu de créer jusqu’à 250 km de pistes cyclables larges et protégées pour ainsi étendre le réseau de voies réservées. Sans surprise, la création d’un « plan marche » est aussi prévue, avec comme objectif d’améliorer la sécurité et l’attractivité des déplacements piétons.

Les modes de déplacements seront diversifiés, notamment les transports alternatifs à la voiture, afin de s’adapter aux besoins de chaque territoire. Les déplacements en bateau seront également pris en considération dans cette nouvelle feuille de route. La flotte des Batcub, par exemple, sera doublée. Avec le pont Simone-Veil dont la livraison est prévue à l’horizon 2024, il sera possible de créer une vraie liaison pont-à-pont.

Le tram mis de côté à Parempuyre et Gradignan

© Eo naya - shutterstock

Ces dernières années, Parempuyre a fait l’objet de projets d’aménagement urbain importants, dont la création d’infrastructures dédiées à l’éducation et de programmes immobiliers à l’image de son paysage boisé et marécageux. Avec ces différents projets et sa volonté de poursuivre l’urbanisation du secteur, la maire de la ville, Béatrice de François, pense que le tram à Parempuyre serait idéal pour améliorer la qualité de vie des résidents.

Pour Gradignan, l’extension du réseau est envisagée en tramway, notamment avec un prolongement de la ligne B au niveau du campus universitaire vers la ville. L’objectif étant d’améliorer la desserte en transports en commun dans la commune, mais aussi de renforcer la desserte du campus universitaire depuis le centre-ville de Bordeaux. Les usagers pourront ainsi bénéficier d’une ligne directe Bordeaux-Gradignan. Cependant, la nouvelle feuille de route transports du président de la Métropole dévoile que Parempuyre et Gradignan n’auront pas de tram.

Vers le développement du réseau de bus express

Dans le nouveau plan de mobilité Bordeaux, le tram, jugé trop coûteux, sera remplacé par des bus express. Le projet d’extension pour Parempuyre et Gradignan sera alors abandonné. Seul celui de Saint-Médard-en-Jalles est maintenu, mais ses jours semblent également comptés.

Le président de la Métropole et son équipe affirment qu’ils n’ont pas de « religion anti-tram ». Selon eux, les bus express sont moins coûteux et beaucoup plus rapides à mettre en place. La construction de 77 km de tram a pris 20 ans, rappelle Alain Anziani. Par contre, 10 ans seront nécessaires pour construire 104 km de bus express. Ce dernier, qui ne sera plus appelé Bus à haut niveau de service (BHNS) n’est pas une chose nouvelle étant donné que sur la ligne Le Haillan-Pessac Bersol, une expérience est déjà en place, notamment avec les bus TBM qui empruntent la voie express (la bande d’arrêt d’urgence).

Clément Rossignol-Puech, le vice-président aux mobilités, a annoncé que le réseau de bus express sera constitué de 104 km, dont trois lignes circulaires :

D’ici 2024, ces trois lignes circulaires seront complétées par quatre lignes radiales pour couvrir le territoire métropolitain, dont presqu’île-Campus et Bordeaux-Saint-Aubin-de-Médoc. L’élu a souligné que « toutes ces lignes ne seront pas à 100 % site propre ». L’objectif est, bien évidemment, d’aller beaucoup plus vite que la voiture, tout en incitant les automobilistes à choisir davantage les transports en commun.

La mobilité à Bordeaux : un enjeu stratégique pour l’ensemble de la Métropole

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Dans une métropole qui se trouve déjà en tête de liste des agglomérations les plus congestionnées de l’Hexagone, quelle stratégie adopter pour absorber les déplacements quotidiens supplémentaires prévus d’ici 2030 ? Le nouveau plan de mobilité à Bordeaux affiche une philosophie s’articulant autour de différents enjeux qui impliquent de repenser mûrement le schéma de déplacements de 2016.

Désormais, il s’agit donc d’envisager toutes les solutions de façon pragmatique afin de :

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