Les 10 ans de Bordeaux Euratlantique
SOMMAIRE
Sous-projet du programme de modernisation “Bordeaux 2030”, Bordeaux Euratlantique a représenté un aménagement d’envergure depuis la fin des années 2000. En effet, la métropole a affiché l’ambition de se développer à l’échelle européenne et notamment dans le quartier historique de la gare, le quartier Saint-Jean.
Après la création de la LGV (ligne à grande vitesse) Bordeaux-Paris en 2009, la ville a investi le quartier pour y construire un centre d’affaires étendu sur 738 hectares, le fameux “Euratlantique”, avec pour objectif d’en faire un épicentre économique à Bordeaux.
Pour donner vie à ce secteur, il a été primordial d’aménager un véritable quartier en s’axant sur 4 objectifs essentiels : y implanter un parc de logements, de bureaux, de voiries portés par des démarches inscrites dans le développement durable.
Projet dirigé par Stephan de Faÿ, ancien directeur adjoint du cabinet du secrétaire d’État chargé du développement de la Région-Capitale Christian Blanc, Bordeaux Euratlantique devait répondre à différents enjeux fixés par Bordeaux Métropole et l’EPA du projet :
- Aménager un territoire étendu au sud de Bordeaux et des deux côtés de la Garonne.
- Développer le centre d’affaires “Euratlantique”.
- Permettre de s’installer plus facilement à proximité de Bordeaux : l’objectif était de faire venir 30.000 habitants supplémentaire en les faisant accéder à la propriété à des prix d’achat modérés.
- Créer un aménagement durable en favorisant les études préliminaires et en faisant appel à des acteurs locaux.
- Créer des espaces verts ouverts sur la Garonne sur plus de 50 hectares.
- Et enfin, augmenter le rayonnement culturel et économique de Bordeaux.
Si Bordeaux Euratlantique est devenu un centre névralgique pour la ville, le projet a aussi été un véritable levier en termes d’immobilier neuf à Bordeaux.
Bordeaux Euratlantique : un anniversaire sur fond de confinement
Prévu le vendredi 30 octobre 2020, le petit-déjeuner initialement prévu pour les 10 ans de Bordeaux Euratlantique a dû être annulé pour finalement être tenu sous forme d’entretien en visio-conférence le 13 novembre dernier, en présence du directeur général du projet depuis 2014, Stephan de Faÿ, invité de La Tribune et du crédit Agricole d’Aquitaine. Cet entretien a été l’occasion de dresser un bilan plus que positif sur la naissance et l’avancée du projet.
”Bordeaux Euratlantique a été créé à la demande des élus du territoire. Avec l’arrivée de la LGV, l’objectif était de ne pas donner lieu à un urbanisme incontrôlé et de tirer parti de la LGV en créant un véritable quartier et améliorer la qualité des vies de ses habitants.”
”Au total ce sont 4000 personnes chaque année qui travaillent depuis 10 ans à faire émerger Bordeaux Euratlantique. La réussite de ce projet tient à l’action de tous les collaborateurs et des décisions communes prises en faveur de l’environnement. Notre défi était de réduire l’empreinte environnementales de nos constructions, à travers l’expérimentation de la construction bois, notamment pour créer de l’emploi en région Nouvelle-Aquitaine, en faisant appel à des acteurs locaux. Cette aventure technique extraordinaire fait de Bordeaux Euratlantique le territoire le plus dynamique et le plus ambitieux de France et je dirai même d’Europe.” Stephan de Faÿ, directeur de l’EPA Bordeaux Euratlantique.
Bordeaux Euratlantique : les grands projets amorcés depuis son lancement
Démarré avec la création de la LGV en 2010, ce vaste projet d’aménagement urbain a fêté ses 10 ans en 2020 et doit s’achever horizon 2030. Parmi les grands projets notoires du quartier Bordeaux Euratlantique, c’est en 2014 qu’a été amorcée la modernisation et l’extension de la gare Saint-Jean. Ce projet insufflé par la métropole s’est articulé en 14 chantiers entre 2014 et 2017 et avait pour objectif d’accueillir des millions de voyageurs supplémentaires. Aujourd’hui terminée, la gare Saint-Jean a eu droit à un réaménagement complet comprenant la rénovation de 7 voies, la création d’un Technicentre, l’extension de la gare côté Belcier, la rénovation complète de la grande Halle voyageurs et des parvis Charles Domercq et Louis Armand.
Inaugurée en juin 2019, l’une des créations architecturales les plus notoires de Bordeaux-Euratlantique est sans aucun doute la MECA (Maison de l’Économie Créative et de la Culture), démarrée dès 2016 dans le secteur Saint-Jean Belcier. Designée par l’architecte danois Bjarke Ingels, le lieu héberge la plupart des agences culturelles de Bordeaux de la région Nouvelle-Aquitaine dont l’Office Artistique de la région (OARA) et l’Agence Livre Cinéma Audiovisuel (ALCA).
Le projet Atlantica (siège social de la Caisse d’Épargne Aquitaine Poitou-Charentes) a lui aussi débuté en 2016 quai Paludate, suivi par la création de la Cité Numérique étendue sur 25 000 m² de bâtiments. Centre névralgique de l’économie numérique, le lieu est devenu un véritable laboratoire d’innovations au cœur de Bordeaux Euratlantique. En effet, le lieu a été pensé pour y être investi par les acteurs du monde de demain. Connectée et ouverte, la Cité a été dessinée par l’architecte Alexandre Chemetoff et a été achevée en 2018.
La première pierre du projet de la tour Innova a été posée en 2018. Bâtiment totem du quartier, ce complexe immobilier rassemble à la fois des bureaux sur une hauteur de 9 niveaux et des logements neufs sur une hauteur de 8 niveaux. Imaginée par le promoteur Carle, la tour répond à une demande immobilière insufflée par l’EPA Bordeaux Atlantique et témoigne d’une richesse architecturale sans pareille.
Il a été décidé en 2013 de construire une grande salle de spectacles positionnée sur la commune de Floirac, commune à part entière du projet Bordeaux Atlantique. L’Arkea Arena a été concédée au groupe Lagardère avec pour objectif d’en faire une salle pouvant accueillir les plus grands spectacles nationaux et internationaux ainsi que des évènements sportifs majeurs indoor. Son architecture contemporaine y adopte une forme et douce incurvée, comme un galet que l’on aurait déposé sur le fleuve.
Vivre à Bordeaux Euratlantique : des habitats modernes et accessibles
Le souhait de Bordeaux Métropole était affirmé dès le début : faire de Bordeaux Euratlantique un quartier où l’art de vivre serait tourné vers l’avenir et vers une meilleure qualité de vie pour ses habitants. L’un des enjeux principaux du projet était ainsi de produire du logement abordable (maîtrise des prix) et de qualité, accessible à tous en y développant la diversité des populations.
Grâce à la collaboration de nombreux promoteurs régionaux et nationaux, Bordeaux Euratlantique a été le théâtre de réaménagements urbains et de l’implantation de nombreux programmes neufs à Saint-Jean Belcier.
Ces résidences neuves et sécurisées s’adaptent aux besoins de la société actuelle : des logements plus grands adaptés aux familles, qui privilégient l’ouverture sur l’extérieur (balcons, loggias et terrasses) et qui proposent des espaces de vie fonctionnels et équipés (parking, domotique, mobilier, isolation thermique et phonique renforcée, normes de la RT2012 et labellisé BBC...). Ces programmes bénéficient d’emplacements stratégiques au cœur du territoire, en se plaçant essentiellement à proximité des commerces et des commodités publiques.
Bordeaux Euratlantique : de nouveaux projets prévus d’ici 2030
Partie intégrante du projet Bordeaux 2030, dix ans après son lancement, le projet Bordeaux Euratlantique sera ponctué de nouveaux projets d’aménagement urbain d’ici 2030.
En effet, le quartier sera le théâtre de l’aménagement des quais dont la réalisation est prévue pour 2023 avec comme terrains d’intervention la tête du pont Saint-Jean, le boulevard des Frères Moga, le parc des Berges et les Jardins de l’Ars et les espaces qui lui sont associés. Actuellement, certains projets sont en cours dont notamment le Pont de la Palombe. Il franchira le faisceau de voies ferrées d’environ 180 mètres de large, au sud de la gare Saint-Jean et aura une fonction de pont d’agglomération et supportera le passage d’une ligne de transport en commun en site propre (TCSP). Il permettra à la fois d’atténuer la frontière physique créée par les voies ferrées entre les deux futurs quartiers d’Amédée Saint-Germain et d’Armagnac.
Parmi les autres projets, le pont Simone-Veil (projet de pont à poutres) franchira pour sa part la Garonne entre les villes de Bordeaux et de Bègles en rive gauche et Floirac (au niveau de l’Arkéa Arena) en rive droite. Cet édifice a pour objectif de devenir un espace public qui permettra d’accueillir, outre la liaison entre les deux rives, diverses manifestations.
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