Pont Simone Veil : reprise de la construction à Floirac

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Avatar de l'auteur "Caroline Tison" Caroline Tison

le 26 mars 2020

[ mis à jour le 07 juillet 2021 ]

SOMMAIRE

Au point mort depuis plusieurs mois, le pont Simone-Veil verra sa construction reprendre au printemps 2020. Faisant la jonction entre Bègles et Floirac, cette nouvelle infrastructure ne sera que bénéfique pour Floirac et ajoutera une plus-value à la commune qui jouit déjà de plusieurs projets et aménagements urbains. Prévu désormais pour 2024, ce pont reste très attendu par les Floiracais qui verront très certainement les prix de l’immobilier à Floirac prendre le chemin prolifique des programmes immobiliers de Bordeaux.

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Le pont Simone-Veil, enfin une jonction pour Floirac

Son ouverture était prévue pour 2020. Le pont Simone-Veil, qui devait initialement s’appeler le pont Jean-Jacques Bosc, a subi quelques déboires administratifs et judiciaires récemment. Les travaux devraient reprendre au printemps 2020 pour une mise en service en 2024, soit avec 4 ans de retard.

6e pont routier bordelais enjambant la Garonne, l’édifice reliant Bègles à Floirac permettra non seulement de combler le déficit de franchissement entre les deux rives mais également d’endiguer la saturation des autres ponts bordelais tout en réduisant les distances parcourues pour celles et ceux qui désirent se rendre ou quitter la commune floiracaise.

Pour Floirac, il n’était plus question d’attendre plus longtemps la construction de ce pont. Ce dernier est synonyme non seulement d’une meilleure desserte routière mais également d’une mise en avant pour la commune qui pourra alors « révéler son potentiel immobilier ». Ainsi, une hausse des prix de l’immobilier est à prévoir pour Floirac puisque cette dernière sera alors directement liée au futur quartier d’affaire Euratlantique qui accueillera par la même la future ligne LGV. Quelle aubaine pour Floirac !

Le pont Simone-Veil

Le pont Simone Veil, c’est, à lui seul, un investissement massif de 146 millions d’euros dont la maîtrise d’ouvrage a été confiée à Bordeaux Métropole.

D’une longueur de 549 mètres, sa largeur est estimée à 44 mètres dont 15 sont destinés au piétons et cyclistes. Ce pont sera composé de 4 voies de circulation, désengorgeant par la même occasion les autres ponts et permettant la jonction entre Bègles et Floirac. Il ne sera donc plus nécessaire de passer par le pont Saint-Jean ou celui de François Mitterrand pour rallier les deux rives. Et les automobilistes ne devront plus faire ces grands détours pour rejoindre Floirac, Bordeaux ou Bègles. Un trajet plus direct, plus facile et moins polluant.

Le chantier a officiellement débuté en 2018 par Razel-Bec, filiale du groupe Fayat. Malgré les péripéties entre constructeurs et acteurs politiques de la ville, ce pont semble désormais en bonne voie pour être inauguré en 2024. C’est Alain Juppé, alors encore maire de Bordeaux, qui, au lendemain du décès de Simone Veil, a décidé en juillet 2017 de changer le nom initial de l’édifice. Ainsi, le pont Jean-Jacques Bosc devient le pont Simone Veil, rendant hommage à la mémoire de cette femme d’Etat et rescapée de la Shoah.

Floirac, LA commune à investir maintenant

Le pont Simone Veil reliera directement Bègles à Floirac. Une chance pour la commune floiracaise. En effet, Bègles constitue un important bassin d’emplois, notamment alimenté par le parc Newton qui rassemble des start-ups travaillant activement sur la croissance verte. Bègles est une commune composée de beaucoup d’entreprises et qui présente, par conséquent, une offre commerciale importante.

Floirac se situe sur la rive droite de la Garonne, au sein de la 1e couronne. Parmi ses plus de 16.500 habitants, 44 % sont propriétaires et 54 % locataires.

En ce qui concerne les surfaces des logements floiracais :

Floirac est donc une commune toute destinée pour les familles qui désirent s’installer dans un quartier calme qui bénéficie, également, d’aménagements urbains importants depuis quelques années, d’autant plus que le prix du mètre carré reste accessible en comparaison de celui de la ville de Bordeaux. Effectivement, il faut compter 3.151 €/m² à Floirac, contre 4.539 €/m² au sein de la ville de Bordeaux.

Mais ces prix attractifs risquent de ne pas perdurer avec l’arrivée et la mise en service du pont Simone Veil… qui vient en plus des aménagements et améliorations urbaines dont Floirac bénéficie.

Bordeaux Euratlantique

Floirac gagnera un atout bordelais précieux : son intégration au futur quartier d’affaires Euratlantique. C’est ce qui va faire grimper les prix en tout premier lieu.

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Depuis 2010 a été lancée cette vaste opération d’aménagement, reconnue Opération d’Intérêt National (OIN). Plus grand projet urbain de France (hors région parisienne), Euratlantique a pour but de transformer 3 communes (Bègles, Bordeaux et Floirac). Parmi ces communes, 5 quartiers sont concernés :

La plupart des quartiers investis par ce projet urbain d’envergure se trouvant sur la rive gauche. Nous comprenons, par conséquent, l’intérêt urgent que prend la construction du pont Simone Veil pour que Floirac jouisse pleinement de cet ouvrage.

Les Quais de Floirac

En ce qui concerne les Quais de Floirac, intégrés à Euratlantique, leur but premier est de réinsérer les quartiers défavorisés au sein de l’économie de la commune ainsi que de développer le nouveau pôle d’activités, générateur, à termes, de plus de 800 emplois.

Si le sud de Floirac est dédié essentiellement à l’artisanat, le nord, quant à lui, est destiné à accueillir logements et activités tertiaires.

Les Quais de Floirac Nord hébergeront un parking public de plus de 900 places, un 7e groupe scolaire, la Clinique du Tondu, des commerces et plus de 1.400 logements.

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Floirac est aussi associée au Grand Projet des Villes Rive Droite qui a pour objectif de transformer l’image de la rive droite bordelaise afin de redynamiser le développement des communes métropolitaines et donc l’agglomération.

Floirac Sud et l’Arkea Arena

Si Floirac s’est vue rénovée en matière de logements, bureaux et commerces, elle a également vécu l’ouverture de sa grande salle de spectacles, l’Arkea Arena.

Celle-ci vient alors diversifier l’offre culturelle permettant ainsi l’accueil d’artistes de renommée nationale mais également mondiale. Elle vient également remplacer la patinoire de Mériadek, jugée trop vétuste pour pouvoir continuer à accueillir concerts et représentations. L’Arkea Arena, c’est une capacité de 2.500 à 11.300 places maximum et une inauguration en 2018 en grandes pompes avec le groupe de musique Depeche Mode, dont les 11.000 places ont été vendues en quelques minutes seulement.

S’en est suivi un florilège d’artistes qui se sont succédés sur la scène, dont Les Enfoirés en janvier 2019, puis Nicki Minaj.

L’Arkea Arena est LA salle de spectacles qui manquait à Bordeaux Métropole afin de parfaire l’offre culturelle et musicale proposée aux Bordelais. Son emplacement au sein de la commune de Floirac profite largement à son économie. Désormais, la métropole possède également son « Zenith », à l’instar de sa voisine : Toulouse.

Les projets urbains : Dravemont

Floirac n’en finit plus de se voir métamorphoser. Au Nord-Est de la commune, c’est l’entrée de la ville pour les automobilistes arrivant par la rocade qui est transformée. Le centre commercial est reconstruit, les rénovations et réhabilitations énergétiques constituent une nouvelle offre résidentielle et la création d’équipements publics et d’un pôle d’équipement scolaire permet à la localité de déployer ses ailes en même temps que Cenon qui profite du terminus de la ligne A du tramway.

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Prévision d’un effet “tâche d’encre” pour Floirac

Les retombées économiques futures du pont

Nous l’avons vu précédemment, l’accessibilité de Bègles sera facilitée par cette jonction. L’embellie de Floirac n’en sera alors que décuplée.

Une telle construction, unifiant les deux rives, permettra non seulement à Floirac d’avoir un accès plus évident à la rive gauche où se situent la ville de Bordeaux, la gare Saint-Jean et l’essentiel des commerces et services, mais également d’attirer une population désirant s’installer dans un quartier en plein développement grâce à Euratlantique.

La principale retombée économique se situe donc au niveau de l’immobilier.

On ne compte plus les articles de journaux locaux et nationaux détaillant ô combien les prix de l’immobilier de Bordeaux ont flambé ces dernières années.

Une augmentation drastique des loyers, un record bordelais

Les chiffres sont tombés, Bordeaux Métropole est sur la plus haute marche du podium en matière de hausse des loyers pour l’année 2019, devant Nantes qui a la réputation d’avoir un marché immobilier tendu. Avec une augmentation de près de 10 %, la capitale girondine connaît une flambée spectaculaire de son marché locatif qui étouffe les nouveaux locataires et celles et ceux cherchant à se reloger. Ces chiffres concurrencent ceux de Nantes, Angers et enfin Paris.

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La demande locative à Bordeaux excède six fois l’offre ce qui en fait une zone extrêmement tendue. Une crise du logement qui concerne essentiellement les étudiants qui, chaque année, affluent vers les pôles universitaires de la ville. Et qui dit étudiants dit, pour la plupart, petits budgets. La demande locative se concentre par conséquent sur des logements adaptés à une seule personne allant de 9 à 18 m2.

Mais les étudiants ne sont pas les seules victimes de ce marché immobilier. Les jeunes actifs le sont également tout comme les nouveaux arrivants souhaitant s’installer dans la métropole.

Les surfaces les plus raisonnables, qui peuvent abriter des personnes seules ou des ménages sont donc les plus prisées et il faut se battre pour que son dossier ressorte du lot et atterrisse tout en haut de l’immense pile de candidatures.

Comment s’explique cette hausse fulgurante des prix des loyers à Bordeaux ? Quels sont les paramètres entrant en jeu et qui sont responsables de cette inflation ?

Pourquoi une telle hausse des prix du marché immobilier ?

Pour expliquer cette augmentation des loyers bordelais, il faut se pencher un peu plus sur les caractéristiques de la ville, tant sur le plan urbain et géographique que démographique et social.

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Une attractivité géographique, professionnelle et architecturale

Par sa proximité avec l’Océan Atlantique, Bordeaux est idéalement située. À moins d’une heure d’Arcachon et moins de deux heures de Bayonne, la Belle Endormie profite des différentes stations balnéaires qui bordent la côte atlantique.

Avec ses airs de petit Paris et son architecture haussmannienne, la métropole d’Aquitaine a été classée au Patrimoine mondial de l’Unesco en plus de bénéficier du label Ville d’Art et d’Histoire. C’est donc par ses constructions ressemblant fortement à celles parisiennes et par sa culture historique que la richesse de la ville de Bordeaux se traduit et brille. Mais pas que...

Son marché de l’emploi possède toujours une excellente réputation. Cependant, pour voir sa candidature aboutir à un entretien d’embauche, il faut s’armer de courage, car le fonctionnement de ce secteur se fait essentiellement à travers le réseautage.

Pour les nouveaux arrivants, il devient donc très vite difficile de se faire une place sur le marché. Chaque nouveau poste se transforme en chasse gardée afin de faire profiter son réseau personnel. Il est donc crucial pour les nouveaux sur le marché de l’emploi bordelais de, soit avoir un réseau préexistant, ou de s’en constituer un rapidement comme le conseille Anne Iris Poussielgues, fondatrice des Parisiens de Bordeaux.

Toutefois, Bordeaux s’est parée d’un atout majeur ces dernières années qui est en lien direct avec la hausse des loyers. En effet, depuis juillet 2017, il est désormais possible de faire Paris-Bordeaux en deux heures grâce à la LGV Sud Europe Atlantique. Cette nouveauté ferroviaire confère à la ville une nouvelle attractivité. Dans un premier temps touristique, puisque l’accessibilité de l’agglomération s’ouvre maintenant à d’autres horizons qui nécessitaient auparavant plus de temps pour se rendre à la gare Saint-Jean. Dans un second temps, c’est une attractivité d’opportunité qui se développe...

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Une attractivité provoquée par un effet de masse

La hausse des loyers bordelais concorde avec l’ouverture de cette nouvelle Ligne à Grande Vitesse qui capte par conséquent une population parisienne alléchée par ce temps de trajet réduit.

Par cette expatriation massive des habitants franciliens, la démographie de Bordeaux a connu un bond significatif qui a eu pour effet la flambée du logement locatif. Si les loyers ont augmenté de près de 10 % en 2019, c’est aussi par effet d’aubaine de la part des propriétaires du privé qui ont profité de cette occasion pour gonfler les prix leurs locations et leurs biens en vente.

Si les Parisiens migrent vers le Sud de la France, c’est avant tout pour pouvoir jouir des prix de l’immobilier bordelais qui restent néanmoins imbattables par rapport à Paris. En effet, à valeurs égales, la surface de logement double sur Bordeaux qui a aussi l’avantage d’être une métropole à taille plus humaine que sa grande sœur. Par exemple, le loyer moyen bordelais s’élève à 636 € pour une surface de 38 m2. Pour ce prix, à Paris, on ne peut guère briguer qu’un 14 m2 bien négocié.

Et puisque Paris dicte la tendance, un effet boule de neige est apparu et a amené d’autres ménages à la suite des premiers dans l’agglomération bordelaise. Par ailleurs, un certain ras-le-bol a été exprimé du côté des Bordelais qui ont lancé une vaste et violente campagne de bashing à l’encontre des nouveaux arrivants.

Pourtant, les plaintes dénoncées concernant les désagréments liés aux embouteillages notamment ne sont pas directement le fait des Parisiens. En réalité, ils sont plus une conséquence des décisions d’aménagement du territoire et des travaux initiés par les politiques publiques et urbaines des collectivités.

Cette croissance démographique bondissante donne cependant lieu à des transports en commun bondés qui mériteraient, à l’instar de Toulouse et de sa ligne de métro XXL, d’être agrandis. De même que pour les services publics qui subissent une saturation au niveau des hôpitaux et maternités et bientôt des crèches.

Toutefois, Bordeaux Métropole met en place des améliorations au niveau de son service public. Elle développe notamment un projet de TER interurbains afin de favoriser les déplacements et l’accessibilité des actifs entre leur domicile et leur lieu de travail.

Ces aménagements des transports en commun doivent voir le jour sur toute la décennie 2020 avec également le déploiement de nouveaux réseaux routiers interurbains à l’instar des TER.

La croissance démographique de Bordeaux atteignait déjà les +1 % annuel entre 2011 et 2016. Le nouveau recensement de 2020 attestera très certainement alors de cet afflux parisien parallèle à la mise en fonction de la LGV.

Floirac profitera-t-elle donc de cet effet « tâche d’encre » ?

Floirac est donc toute destinée à suivre la ville de Bordeaux dans sa folie immobilière. Tous les indicateurs sont au vert et de nombreux indices nous le prouvent : son intégration à Bordeaux Euratlantique, les nombreuses constructions de logements, bureaux et commerces, l’implantation de la salle de spectacles, d’un 7e groupe scolaire, de la Clinique et enfin du pont Simone Veil, bref, Floirac est en passe de hisser son marché immobilier au niveau de celui de Bordeaux.

@ RossHelen - Shutterstock
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