Projets urbains à Bordeaux

SOMMAIRE

Métropole de rang européen, Bordeaux connaît une démographie positive due à la croissance naturelle ainsi qu’à l’arrivée de nouveaux habitants emmenés par la nouvelle LGV Sud Europe Atlantique. Les 10% de néo-Bordelais (2010-2020) sont notamment attirés par des politiques publiques qui impliquent une véritable mutation de la ville, à l’image du projet urbain Euratlantique, en passe de métamorphoser cinq quartiers de Bordeaux, Bègles et Floirac. Ce foisonnement a conduit le guide Lonely Planet à nommer Bordeaux n°1 de son classement mondial des villes en 2017 : la “Belle endormie” rayonne à l’international.

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Les grands projets urbains de la métropole bordelaise

Brazza

Le quartier Brazza fait face aux prestigieux quartiers des Chartrons et Bassins à flot. Situé sur la rive droite, on y accède par le pont Jacques Chaban-Delmas qui y mène tout droit depuis la rive opposée. Le quartier est desservi par de multiples transports en commun ainsi que par la gare de Cenon Pont-Rouge ce qui lui confère une accessibilité facilitée. Avec un périmètre de 53 hectares et 468 500 m2, Brazza est doté de 4 950 logements qui représentent 319 000 m2 et de surfaces dédiées à l’artisanat (50 000 m2 ainsi qu’aux activités tertiaires (77 500 m2).
Les projets immobiliers qui composent le quartier prennent la forme de différents modes d’habitats qui vont de l’échoppe du XXe siècle - pour des logements individuels - aux appartements sur pilotis. Les immeubles en front de Garonne sont classés patrimoine mondial de l’UNESCO. Ouvert sur la nature, l’immobilier de Brazza ne fait plus qu’un avec les espaces plantés verdoyants.

La fin des travaux se signera par l’ouverture du premier groupe scolaire ainsi qu’avec celle de la crèche et de la structure d’animation pour 2022. Ce projet a bénéficié d’un coût hors taxe de 141 millions d’euros.

Ginko

Le quartier Ginko possède environ 32 hectares délimités par les berges du lac, les avenues Dassault et des Quarante Journaux ainsi que par les logements du Lauzun. Situé dans le secteur de Bordeaux Maritime, la ZAC se réclame du développement d’un quartier mixte visant à favoriser la continuité urbaine entre les quartiers d’habitations et les activités tertiaires et commerciales.

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Ginko poursuit trois objectifs :

Par cette triple ambition, Ginko a reçu la labellisation “EcoQuartier” de la ville.

Concernant les logements, ils sont au nombre de 2 992 dont 1 125 qui sont estampillés “logements sociaux”. Ces habitations s’accompagnent d’activités diverses, de commerces, de services ainsi que de bureaux.

Les travaux du projet Ginko prendront fin en 2022 avec la livraison du collège public. Le coût de l’opération s’élève à plus de 90 millions d’euros.

Quais de Floirac

Située sur la rive droite de la Garonne, en 1ère couronne de l’agglomération bordelaise, Floirac compte plus de 16.000 habitants (INSEE 2013).

L’opération des Quais de Floirac s’étend sur 45 hectares intégrés à l’Opération d’Intérêt National Bordeaux Euratlantique. Les Quais de Floirac visent à réintégrer les quartiers défavorisés et développer un nouveau pôle d’activités créant ainsi environ 800 emplois. Au nord, les Quais ont une vocation mixte à allier l’habitat et les activités tertiaires. Quant à la partie sud, la vocation est artisanale. Ce quartier propose également une offre diversifiée de logements avec 1 428 habitations dont 244 logements sociaux.

Les Quais sont organisés selon 5 objectifs urbains :

La livraison finale des Quais de Floirac est prévue pour 2022 pour un coût total de 73 millions d’euros.

Par ailleurs, à Floirac, plusieurs dispositifs favorisent la venue de nouvelles activités : Grand Projet de Ville, zone franche urbaine, zone de redynamisation urbaine.

Bassins à Flot

Composé de 160 hectares, le projet urbain de Bassins à Flot se situe entre Garonne et Lac. Inscrit dans l’opération de réaménagement de la rue Lucien Faure, Bassins à Flot se caractérise notamment par l’implantation de la Cité du Vin mais aussi par son passé industriel et portuaire.

Le projet urbain comporte 6 orientations :

Pour ce qui est du volet concernant le logement, il est composé de 5 400 habitations dont 1 373 qualifiées de logements sociaux. Le projet intégre aussi des bureaux, des commerces et services ainsi que des activités industrielles. Les stratégies économiques sont dirigées vers des filières telles que le nautisme, le vin, le tourisme et les loisirs, l’économie créative dont numérique.

Le projet urbain représente plus de 700 000 m2 et un investissement financier de 124 millions d’euros. Le chantier de l’opération Quais des Caps a démarré en 2019.

Bastide-Niel

Le quartier Bastide-Niel se trouve dans le prolongement de la ZAC (Zone d’activité concertée) Cœur de Bastide et vient renforcer le centre-ville de Bordeaux. S’inscrivant dans l’arc de développement durable qui s’étend de Bacalan à Belcier, le projet de 35 hectares s’étend entre l’avenue Thiers et le Quai de Queyries. Ce périmètre se compose de deux friches ferroviaires ainsi que de l’ancienne caserne Niel.

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Ce projet urbains possède 4 objectifs publics favorisant :

Le projet urbain Bastide-Niel se compose de 3 400 logements qui s’accompagnent de commerces et services, de bureaux ainsi que d’activités de production. 2017 signait le démarrage du chantier pour un budget de 174 millions d’euros.

Le projet 50.000 logements

L’agglomération a mis en place un projet de grande envergure concernant la construction de logements. Et pour cause, Bordeaux Métropole espère pouvoir accueillir 1 million d’habitants en 2030.

Ce projet urbain devrait permettre le construction de 50 000 logements supplémentaires implantés le long des voies de transports en commun de la métropole. Ces logements à prix maîtrisés permettront à bon nombre de Bordelais et nouveaux venus d’habiter la ville sur les axes des tramways et bus, leur offrant un accès rapide et pratique entre leur domicile et leur lieu de travail. Imaginé en accord avec les enjeux de développement durable, le projet 50 000 logements se répartit sur 16 îlots témoins parmi 11 communes de la métropole girondine :

L’aménagement de l’espace public

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Gambetta

Piloté par Bordeaux-Métropole et en partenariat avec la ville, la place Gambetta fait l’objet d’un réaménagement. Depuis 2013, ce projet est pensé en concertation avec les usagers, les commerces et les associations de quartier.

En 2014, un concours de maîtrise d’œuvre est lancé donnant pour lauréat le groupement West 8. Composé de 4 acteurs majeurs, West 8 propose un projet arboré qui met en valeur le patrimoine architectural et favorise les espaces piétonniers. Désormais, cette place possède deux dynamiques de flux maîtrisés : une lente, réservée aux piétons leur offrant la sécurité et le calme de l’endroit puis un flux plus rapide, pour les véhicules motorisés à l’ouest de la place. En son centre, la place sera pourvue d’une fontaine rafraichissant les piétons à l’ombre des arbres.

Située entre les rues Judaïque, Porte Dijeau et Georges Bonnac ainsi que le Cours de l’Intendance, la Place Gambetta se pare d’un sol aux couleurs des façades alentours : beige et grise.

Le projet pensé par le groupe West 8 réunit l’architecture du XVIIIe siècle du quartier et un jardin à l’anglaise. La paysagiste bordelaise, Sabine Haristoy, s'inspire des squares anglais tout en préservant la faune et la flore, notamment les marronniers préexistants qui ne peuvent être réimplantés. Au-delà d’une préservation de la flore du parc, c’est également son optimisation qui est prévue puisqu’elle passe de 38 arbres à 65.

Le coût de cette opération de réaménagement est estimé à 9,3 millions d’euros pour une livraison à l’été 2020.

Place Tourny

En août 2018, les travaux de la Place Tourny ont commencé afin qu’elle s’adapte à la nouvelle ligne D du tramway. Repensée en tant que giratoire, Tourny fera place à la multimodalité : piétons, cyclistes, tramway, automobiles et bus. Néanmoins, le caractère historique du lieu est préservé.

Le projet s’articule autour de 4 grands objectifs :

La place sera également pourvue de 3 nouvelles fontaines sèches, sans bassins, munies de jets aléatoires afin d’offrir un spectacle visuel aux passants. L’éclairage a aussi été réaménagé de manière à mettre en valeur les façades.

Dupeux et Saint-Genès

Pour ce qui est des quartiers Dupeux et Saint-Genès, le but du projet consiste à réaménager l’espace de circulation entre les piétons, les cyclistes et les automobilistes. En concertation avec les habitants, le projet a officiellement démarré en 2015 pour se terminer en 2021. Les rues concernées par ces réaménagements sont : Sourdis, Audeguil, Costedoat et rue de Pessac.

Les très grands projets des grands territoires bordelais

L’Aéroparc

L’Aéroparc de Bordeaux est une Opération d’Intérêt Métropolitain (OIM) qui se déploie sur 400 hectares aménageables.

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Réparti sur les trois communes que sont Mérignac, Le Haillan et Saint-Médard-en-Jalles, le site est desservi par les transports en commun dont le bus et le tramway qui relient le bassin au centre-ville de Bordeaux

L’OIM Bordeaux Aéroparc a pour but le développement des filières d’excellence l’aéronautique-spatial-défense avec un éco-système attractif et une grande variété d’entreprises :

En tout, ce ne sont pas moins de 300 entreprises spécialisées aéronautique-spatial-défense, 7 grands groupes industriels et 110 sous-traitants qui sont installés sur le site de l’Aéroparc.

À terme, ce projet d’entreprise doit comporter 45 000 salariés. L’objectif de l’Aéroparc est de développer les grandes entreprises et d’en attirer de nouvelle. Il est également question de mettre en place les services nécessaires aux salariés et à leurs bonnes conditions de vie. Un enjeu connexe est préserver la biodiversité. Étant donné ses grandes qualités écologiques et paysagères, l’Aéroparc bordelais devrait réussir ce pari.

Cette Opération d’Intérêt Métropolitain pourrait permettre la création d’environ 10 000 emplois dans un cadre de travail contenu entre Mérignac, Le Haillan et Saint-Médard-en-Jalles, l’aéroport international et un espace arboré.

Euratlantique

Euratlantique est le plus grand projet urbain de France, hors région parisienne. Considéré en 2009 comme une Opération d’Intérêt National (OIN), il compte transformer d’ici 2020, 5 quartiers répartis sur 127 hectares entre les communes de Bègles, Bordeaux et Floirac.

© Bordeaux Métropole

La ZAC Saint-Jean Belcier

Le quartier Saint-Jean Belcier constitue le cœur de Bordeaux Euratlantique. Quartier d’affaires et d’innovation à vocation européenne, cette Zone d’Aménagement Concerté (ZAC) regroupe différentes surfaces dont :

De plus, la ZAC accueillera la MECA (maison de l’économie créative et de la culture en Aquitaine) qui se situera à proximité du pôle d’enseignement supérieur artistique et du cluster autour de l’architecture.

Le quartier Bègles Garonne

Le quartier Bègles Garonne se distribue sur 80 hectares le long des berges, dans la continuité de Saint-Jean Belcier. Des coulées vertes ainsi que des cheminements piétons vélos constitueront un boulevard urbain qui permettra de retrouver un rapport plus direct avec la Garonne. De même, un effort est effectué sur le développement de l’habitat avec une meilleure desserte en transports en commun.

De son côté, le projet Garonne Eiffel prévoit la création de 7 500 logements permettant l’accueil de 12 500 personnes.

Bègles Faisceau accueillera la Cité Numérique ainsi que le Parc Newton.Des bureaux feront face au parc Eiffel, à l’entrée du pont Saint-Jean. Basée sur l’ancien centre de tri postal de Bègles, la Cité Numérique fera la promotion de l’économie numérique en pleine croissance au sein de la métropole girondine.

Enfin, l’ancien site Esso de Bègles va se tranformer en un parc Newton voué à l’intelligence environnementale et à des activités liées à la croissance verte.

Le quartier Floirac Sud

Quant à Floirac Sud, le quartier sera composé principalement de logements, bureaux et commerces ainsi que de la grande salle de spectacles métropolitaine qui manquait à Bordeaux : Arkéa Arena. Relié à la ville par le futur pont Jean-Jacques-Bosc, la ZAC des quais Floirac clôture Euratlantique.

L'Opération Campus

L’Opération Campus de Bordeaux a été lancée en 2008 afin d’accroître la visibilité internationale des sites universitaires bordelais et de créer de véritables lieux de vie. Visant à rénover et redynamiser ces sites, le projet, estimé à 538 millions d’euros répond à l’urgence de la situation immobilière des universités.

Les campus concernés s’articulent autour de Bordeaux, Pessac, Talence et Gradignan. Victoire, Bastide et Carreire viennent compléter le tableau, tout comme le campus des écoles privées des Chartrons et de Bassins à Flot. Les sites universitaires bordelais rassemblent plus de 82 000 étudiants qui représentent 15 % de la population ainsi que 3 100 enseignants et enseignants-chercheurs.



OIM Bordeaux Inno Campus

Bordeaux Inno Campus est considéré comme une Opération d’Intérêt Métropolitain. Elle concerne 1 500 hectares de sites universitaires, campus et sites hospitaliers. Ce projet rassemble des opérations d’aménagement, des innovations économiques ainsi que la valorisation d’équipements majeurs. L’objectif est de créer 10 000 emplois supplémentaires d’ici 2030.

Bordeaux Inno Campus conjugue un triptyque autour de la santé, de la recherche et de l’innovation. Le but est de :

Le projet 55.000 hectares pour réintroduire la nature à Bordeaux

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Si Bordeaux a massivement investi dans l’habitat avec son “projet 50 000 logements”, elle s’est aussi engagée en parallèle en faveur de la nature par le biais du projet “55 000 hectares”.
Le défi de la métropole est de proposer un versant “vert” aux dizaines de milliers de logements en construction sur la base du développement durable bordelais afin de préserver et de valoriser le patrimoine naturel.


Quatre équipes se sont penchées sur le projet et se sont vues réparties entre les 5 principaux axes de celui-ci.

Les politiques publiques à Bordeaux