Le Neurocampus de Bordeaux conforte la croissance de la ville

Temps de lecture estimé à environ 6 minutes.
Contrôles :
Avatar Gilles VIDOTTO Gilles Vidotto

le 20 octobre 2017

[ mis à jour le 04 mars 2021 ]

SOMMAIRE

Jeudi 28 septembre 2017 a été inauguré le centre Broca, un pôle de recherche qui appuie la volonté du Neurocampus bordelais de se positionner à l’échelle internationale. La principale mission de ce campus est de faire progresser la recherche en neurosciences, afin de combattre les maladies de Parkinson et d’Alzheimer.

Le Neurocampus rassemblera près de 650 scientifiques, dont 240 dans le nouveau centre Broca. À en croire les directeurs du Neurocampus, Bordeaux a tout pour devenir un acteur international majeur spécialisé dans la recherche en neurosciences.

Le Centre Broca, appuie l’excellence du Neurocampus bordelais

C’est au sein du pôle universitaire bordelais que se trouve le centre Broca, le dernier venu du Neurocampus. Ce pôle de recherche complet accueillera à lui seul, près de 240 scientifiques. D’une superficie totale de 30.000 m², il regroupe deux instituts majeurs :

La construction du centre Broca a duré trois ans. La région Nouvelle-Aquitaine, dirigée par Alain Rousset, a financé ce projet à hauteur de 67M€. 47M€ ont servi à la construction du bâtiment, et 20M€ à la dotation du bâtiment en équipement de pointe.

Un équipement de pointe pour centre Broca

Le matériel mis à la disposition des scientifiques relève de la haute technologie :

“On dispose de plusieurs plateaux expérimentaux qui sont absolument uniques au monde, que ce soit dans le domaine de l’instrumentation ou dans celui des études comportementales des animaux ou de la production d’outils moléculaires. On a regroupé des ensembles de compétences, d’équipements et de connaissances”, détaille Daniel Choquet, directeur de l’institut interdisciplinaire de neurosciences.

À en croire ces propos, l’objectif est de proposer les meilleures conditions de recherche aux scientifiques présents sur le site. Par ailleurs, l’intérêt est aussi de rivaliser avec les plus puissants centres de recherches au monde tels que les universités d'Harvard aux États-Unis, ou encore certaines universités de Londres en Angleterre et de Berlin en Allemagne :

“On rivalise avec les plus grands centres du monde et ça, c’est vraiment nouveau. On est en compétition avec Harvard, Berlin et Londres alors des fois on perd des fois on gagne, mais parfois on gagne. C’est ce qu’il faut retenir.”, se réjouit Daniel Choquet.

Des chercheurs “triés sur le volet”

Sur les quelques mètre carré du centre Broca, et du Neurocampus tout entier, les directeurs de ce pôle souhaitent réaliser une sélection stricte des scientifiques à recruter. 240 postes sont proposés au sein même du centre Broca, pour cela des appels d’offres seront lancés courant janvier ou février 2018.

“Nous sommes en discussion actuellement avec trois équipes et nous avons un appel d’offres en janvier/février. À chaque appel d’offres, en 2016 et 2017, nous avons eu 150 à 200 dossiers de candidatures, dont 100 dossiers d’excellence internationale”, souligne Erwan Bézard, directeur de l’institut des maladies neurodégénératives.

Les exigences des dirigeants du Neurocampus sont pointilleuses, mais justifiées. C’est pourquoi, le centre Broca se doit de recruter des “spécialistes du comportement, de la création de molécules, de l’instrumentation, de l’imagerie”, ajoute Daniel Choquet. L’objectif était de faire briller la structure au niveau mondial.

Le Neurocampus pour booster l’activité économique de Bordeaux

Le Neurocampus se trouve au sein du quartier Saint-Augustin à l’ouest de Bordeaux. Une situation privilégiée pour les étudiants, qui pour la plupart occupent le campus de Talence, et pour les scientifiques. Effectivement, c’est ici que se trouve l’université de Bordeaux ainsi que le CHU bordelais. En outre, le Neurocampus réalise le parfait mariage entre recherche scientifique et économie. En effet, depuis sa création, des start-ups ont vu le jour et contribuent à la bonne expertise du pôle de recherche. Une aubaine pour le marché immobilier bordelais qui voit sa demande locative augmenter lors de la rentrée universitaire.

Des start-ups pour monter en compétence

Au sein même du Neurocampus, ce sont sept start-ups qui ont été créées. Pour la plupart, elles s'emploient à développer de nouvelles thérapies pour des maladies neurodégénératives. De plus, ce sont les dirigeants du Neurocampus qui ont été premiers à faire naître ces “jeunes pousses”.

”Il fallait transformer cet essai en valeur économique. C’est une transition progressive qui s’est mise en place pour arriver là où nous en sommes aujourd’hui. Il a fallu d’abord monter une grosse société académique à la pointe de différentes recherches au niveau mondial pour ensuite faire une transition et pouvoir monter des start-ups”, confie Erwan Bézard.

Pier-Vincenzo Piazza, un chercheur du Neurocampus, a été le premier à créer une start-up liée au campus. Appelée Aelis Farma, elle est en charge de développer une nouvelle classe de médicaments pour le système nerveux central. Erwan Bézard s’est, lui aussi, lancé dans la création d’une telle société spécialisée dans les études des maladies neurodégénératives au niveau comportemental. Aujourd’hui, cette start-up a pris énormément d’ampleur. Elle est devenue le leader mondial des études neurodégénératives chez les primates. Désormais, cette start-up est implantée à la fois à Bordeaux, en Angleterre et en Chine.

Un pôle universitaire transformé en pôle économique

Le principal atout du Neurocampus bordelais réside dans sa situation géographique. En effet, il est à la fois proche du CHU de Bordeaux, du campus Carreire et de l’université de Bordeaux, qui regroupe des organismes de tutelles tels que l’Inserm, le CNRS ou encore l’Inra. Au total, ce sont 650 chercheurs qui seront présents au sein même du Neurocampus. Tous agiront dans le but de faire avancer la recherche. Dans ce sens, ce pôle de rassemblement de matières grises dispose d’un budget de fonctionnement annuel de 30 millions d’euros.

Les dirigeants de ce pôle scientifique s’attellent à le dire : ils veulent que le Neurocampus soit un puissant acteur de la recherche à l’échelle mondiale. Pour cela, le Neurocampus a signé un partenariat avec la plus grande société de microscopie au monde : Leica Microsystems.

”Nous organisons un colloque Frontières en neurophotonique dans trois semaines, spécialisé autour de l’imagerie et des neurosciences. Et je n’ai jamais vu ça en vingt ans à Bordeaux. On en est à refuser des sponsors. Je crois que c’est un autre signe de l’attractivité de Bordeaux”, se réjouit Daniel Choquet.

Il est désormais certains que le Neurocampus est le seul neurocentre de cette taille en France. Bien que Bordeaux séduise déjà les cadres franciliens en quête d’un meilleur environnement, voilà que la “Belle Endormie” fait de l’oeil aux scientifiques du monde entier. La ville s’est bel et bien réveillée de son profond sommeil. Elle est en phase de devenir l’une des plus puissantes métropoles d’Europe.

Sources :

Avec IMMO9, faites le choix de la confiance en réalisant votre projet immobilier et bénéficiez des conseils d’une équipe entièrement mobilisée pour votre satisfaction.
Contactez-nous
Partager sur