L'eau à Bordeaux Métropole : quelles sont les actions pour la préserver ?
SOMMAIRE
- L’eau à Bordeaux Métropole : les pouvoirs publics reprennent le flambeau
- Focus sur la loi Oudin-Santini
- Des associations locales pour la préservation de l’eau à Bordeaux Métropole
- La gestion de l’eau à Bordeaux Métropole : l’exemplarité des écoquartiers
- Préserver l’eau à Bordeaux Métropole : zoom sur la loi Pinel +
Bordeaux est une ville actuellement en alerte sécheresse, il est alors important de consommer l’eau de manière responsable et de respecter les restrictions imposées. Sur ce dernier point, la Préfecture a annoncé des mesures telles que l’interdiction :
- de remplir une piscine privée de 8h à 20h,
- de laver sa voiture en dehors des stations de lavage,
- d’arroser son jardin de 8h à 20h,
- de puiser ou faire des prélèvements dans certains cours d’eau en dehors des jours autorisés.
Ces restrictions sont nécessaires car, le niveau des nappes phréatiques à Bordeaux est actuellement en alerte renforcée.
Ces périodes de canicule et de sècheresse nous rappellent l’importance de préserver les ressources en eau. Le manque d’eau peut entrainer du stress hydrique (selon l’ONU, un quart de la population sera concerné en 2025). Il est alors important que chaque citoyen ait un usage raisonné de l’eau, un bien commun de l’humanité.
Les collectivités et les programmes immobiliers neufs à Bordeaux Métropole redoublent d'effort en ce sens. Entre la réutilisation des eaux pluviales dans les écoquartiers et les solutions apportées par la régie publique de l’eau, tour d’horizon des actions mises en place pour préserver l’eau.
L’eau à Bordeaux Métropole : les pouvoirs publics reprennent le flambeau
Après avoir été sous contrôle du groupe Suez depuis 1992, la gestion de l’eau sera assurée par la régie publique de l’eau Bordeaux Métropole dès le 1er janvier 2023. Suez reste en poste jusqu’à cette date.
Cette nouvelle gestion de l'eau a été saluée par des politiciens de tout bord, se félicitant d’une maitrise entière des ressources.
L'eau, c'est une ressource naturelle vitale mais qui peut se faire de plus en plus rare. On a un dérèglement climatique qui nous oblige à avoir une pleine maîtrise de notre politique de l'eau. Cela signifie avoir la gestion pleine et entière de l'exploitation, de la distribution et de la maintenance.
Sylvie Cassou-Schotte, vice-présidente de Bordeaux Métropole en charge de l'eau et de l'assainissement
La mission de la régie publique de l’eau est, bien sûr, d’approvisionner en eau de manière continue l’ensemble des habitants de Bordeaux Métropole, mais aussi de sensibiliser la population sur l’importance de ne pas la gaspiller.
Les conseils donnés aux habitants pour ne pas gaspiller l’eau sont :
- éviter de prendre des bains,
- s’assurer de ne pas avoir de fuites dans son logement,
- privilégier les chasses d’eau double commande,
- privilégier dans son jardin des plantes peu gourmandes en eau.
Pour convaincre d’adopter des gestes écocitoyens, la régie de l’eau de Bordeaux Métropole a créé l’escape game HÉROS H2O. Ce dispositif de médiation sera en tournée dans 17 villes de la métropole. Il est destiné à informer les publics sur la préservation de l’eau tout en développant l’esprit d’équipe. Afin de permettre aux enseignants de poursuivre ce travail avec les élèves, des ressources documentaires seront disponibles.
De plus, la régie publique de l’eau Bordeaux Métropole agit au quotidien pour économiser l’eau. Trois actions sont mises en place :
- prélever une juste quantité d’eau,
- assurer la distribution en limitant les pertes,
- réparer les fuites au plus vite.
La régie publique de l’eau Bordeaux Métropole est aussi confrontée à un important challenge : trouver la fuite avant qu’elle ne soit visible.
En effet, une fuite invisible met 45 jours pour remonter à la surface. Si la fuite n’est pas réparée à temps, cela fera un énorme gâchis d’eau. Pour pallier ce problème, le personnel utilise une série de techniques pointues :
- sectoriser : identifier une importante consommation d’eau dans un secteur,
- écouter le bruit de la fuite,
- localiser la fuite à l’aide de capteurs mobiles.
Bordeaux Métropole participe, au niveau local et international, à la préservation de l’eau, qui est une des grandes priorités du siècle selon la COP 26 et le Forum de l’eau.
Par exemple, Bordeaux Métropole a, dans le cadre de la loi Oudin-Santini, soutenu des projets de solidarité internationale œuvrant pour l’accès à l’eau dans des pays en voie de développement.
Focus sur la loi Oudin-Santini
La loi Oudin-Santini a vu le jour en 2005 sous l’impulsion d’André Santini, le président du syndicat des eaux d’Île-de-France et de Jacques Oudin, ancien sénateur. Cette loi autorise les collectivités territoriales à consacrer 1% de leur budget eau et assainissement à des projets solidaires à l’international. A ce jour, 82 collectivités territoriales y ont participé.
Les actions mises en place peuvent être la création de puits, l’installation de pompes et de conduites. Ainsi, les conditions de vie et l’hygiène de personnes en difficulté sont améliorées.
Des associations locales pour la préservation de l’eau à Bordeaux Métropole
Depuis quelques années, Trans’Cub, l’association de citoyens de la Communauté Urbaine de Bordeaux, pointait du doigt la gestion de l’eau par la Lyonnaise des eaux (Groupe Suez). En effet, l’association réclamait une baisse des prix de l’eau et dénonçait les profits engendrés par la Lyonnaise des eaux. 100 millions, c’est le montant du trop payé par les usagers estimé par Trans’Cub.
Qu’une multinationale fasse des bénéfices sur l’eau, c’est un point que dénonçait également l’association Dynam’eau, qui œuvre pour l’accès à l’eau et à l’assainissement pour les populations en difficulté dans la métropole de Bordeaux.
Plusieurs actions ont été mises en place, comme l’installation de douches, de toilettes et de robinets dans des campements de fortune. Les bénévoles sont aussi formés pour réparer des fuites et pour installer des compteurs d’eau. Ceci permet de alors de faire bénéficier à des personnes en situation de précarité d’une meilleure hygiène et d’éviter le gaspillage de l’eau.
L’association Dynam’eau, qui a son siège la Maison de l’Eau, dans le centre-ville de Bordeaux, s’est aussi donné pour mission d’informer sur l’importance de l’accès à l’eau pour tous en interpellant les élus, les services publics et les groupes privés. Un des grands objectifs de l'association est de faire du droit à l’eau et à l’assainissement - reconnu par l’ONU depuis 2010 – une priorité politique.
La gestion de l’eau à Bordeaux Métropole : l’exemplarité des écoquartiers
Un des écoquartiers les plus emblématiques de Bordeaux est l’écoquartier Ginko. Surnommé “cité jardin” ou “ville d’eau”, il est situé en bordure d’un lac artificiel. Dès la pose de la première pierre en 2010, le quartier a été conçu pour s'intégrer harmonieusement dans un environnement lacustre avec de la végétation. 3 canaux irriguent le quartier, il était alors important pour les architectes de respecter l’identité du quartier.
L’écoquartier Ginko a répondu à de nombreux objectifs fixés par le Grenelle de l’Environnement comme les normes de basse consommation, l’isolation thermique ou encore l’amélioration de la qualité de l’air. Il a également respecté des directives destinées à améliorer la qualité de l’eau comme :
- la Directive-cadre européenne sur l’eau (DCE) : elle lutte contre la détérioration de l’eau;
- le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) : il a pour objectif de réduire la pollution des eaux et promeut une gestion rationnelle des ressources.
Pour économiser l’eau, les architectes de cet écoquartier ont apporté des solutions comme :
- la perméabilisation des sols afin de faciliter l’infiltration;
- la récupération, à travers des noues sur le lac, des eaux pluviales provenant des voiries et de l’espace public. Le système de noues filtre et nettoie les eaux;
- stockage des eaux de pluies sur les toitures végétalisées. Les eaux sont ainsi récupérées dans des cuves et servent à arroser les espaces publics.
De plus, les plantes qui composent les espaces publics ont été choisies pour leur faible entretien et leur basse consommation en eau. Il n’y a alors pas besoin d’arroser souvent.
Au niveau des logements neufs qui composent cet écoquartier, de nombreux moyens ont été mis en œuvre pour permettre aux résidents de maitriser leur consommation, comme l’installation :
- de réducteurs de pression,
- de sanitaires avec chasse d’eau double commande,
- de mitigeurs (robinets ou douchettes) avec bouton éco.
Ainsi, toutes ces solutions permettent de ne pas gaspiller les ressources en eau mais aussi de faire des économies. Comme nous venons de voir, investir dans des logements neufs est aussi un bon moyen d’avoir un usage raisonné de l’eau. Il est alors intéressant d’investir en Pinel + à partir de 2023 car cette loi répond à des critères environnementaux, toujours plus modernes.
Préserver l’eau à Bordeaux Métropole : zoom sur la loi Pinel +
La loi Pinel + verra le jour le 1er janvier 2023. Elle sera une “mise à jour” de la loi Pinel actuellement en vigueur. La loi Pinel classique ne disparaîtra qu’à partir du 31 décembre 2024. D’ici là, elle connaitra une baisse progressive de ses taux :
Durée d'engagement | 2021-2022 | 2023 | 2024 |
---|---|---|---|
6 ans | 12 % | 10,5 % | 9 % |
9 ans | 18 % | 15 % | 12 % |
12 ans | 21 % | 17,5 % | 14 % |
La loi Pinel + incitera à l’investissement dans les quartiers prioritaires ou les programmes durables.
Pour être éligibles au dispositif Pinel +, les logements devront respecter des normes énergétiques plus poussées que celles que l’on trouve actuellement dans l’immobilier neuf. Par exemple, les biens acquis neufs en 2023 devront respecter les critères imposés par la Règlementation Environnementale RE 2020.
Ainsi, les énergies renouvelables seront utilisées pour l’eau chaude, le chauffage et l’électricité.
Même si l'usage raisonné de l’eau n’est pas un critère de ces nouvelles normes énergétiques, il est fort à parier que les programmes durables, comme le quartier Ginko, mettront tout en œuvre pour préserver les ressources.
Si l’investissement en Pinel + vous intéresse, voici une liste de critères à respecter pour pouvoir profiter en totalité de cette niche fiscale :
- acquérir un logement neuf ou VEFA (Vente en l’Etat Futur d’Achèvement),
- limiter à 2 par an ses acquisitions,
- plafonner son loyer selon la zone Pinel,
- respecter le plafonnement de ressources des locataires,
- investir jusqu’à 300 000 € maximum (ou 5500 € le m²).
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