Histoire de Bordeaux

SOMMAIRE

Porte sur l’Atlantique autant que voie d’entrée dans les terres, Bordeaux se dresse depuis sa fondation comme carrefour européen des échanges culturels, politiques et commerciaux. Le rayonnement et la puissance qu’on lui connaît aujourd’hui ont été façonnés par plus de deux millénaires d’une Histoire aussi riche que tumultueuse. Initialement implantée dans l’anse de la Devèze, au confluent de la Gironde et de la Garonne, sur des terres fertiles bénéficiant d’un climat favorable mais aussi propices au développement de marais pestilentiels, la ville semble prédestinée à devenir une métropole de poids en prise avec des défis de taille depuis ses premières heures, et c’est ce qu’elle nous confirme ces dernières années avec ses chantiers ambitieux et son marché immobilier bordelais prolifique.

Tour d’horizon des principales étapes de la construction et de l’expansion de la ville, de ses gloires et ses périodes sombres, de ses héros et ses symboles.

Aux débuts du Bordelais

Si l’on trouve des traces d’une occupation du site remontant au Néolithique et se poursuivant tout au long de l’âge du Bronze, la formation urbaine de Bordeaux, originellement Burdigala, semble remonter au IVe siècle avant J.C. C’est à cette période que s’installent sur la rive gauche de la Garonne les Bituriges Vivisques, un peuple gaulois venu de Bourges fait de navigateurs et commerçants d’origine celte. Leur activité s’organise d’abord autour du contrôle du trafic de l’étain venu de l’Ouest, avant de se déployer autour du trafic des vins, huiles et poteries. Très tôt, la cité et son port deviennent un centre actif des échanges entre Méditerranée et Atlantique.

Bordeaux, terre de vignes depuis le premier siècle… Plongée dans une gastronomie et une identité résolument tournées vers le raisin

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Bordeaux capitale intellectuelle et économique romaine, la prospérité sous l’occupation

En 56 avant J.-C., la guerre des Gaules amène le lieutenant de César, Julius Crassus, à Bordeaux. La mainmise romaine sur la ville entraîne sa prospérité économique et le développement rationnel de son urbanisme : en -52 sont tracés le cardo (l’axe Nord-Sud, aujourd’hui la rue Sainte Catherine) et le decumanus (rue porte Dijeaux et Saint-Rémi, l’axe Est-Ouest), donnant ses premiers contours à la ville. On élève temples, aqueducs et amphithéâtres, la ville est faite capitale administrative de la région, elle se développe et devient l’une des plus opulentes de la Gaule sous le Haut-Empire. Les vestiges du Palais Gallien, encore visibles aujourd’hui, sont datés de la période.

Frappée de front par les invasions barbare de 276, pillée et incendiée, la ville se dote d’une enceinte de remparts au sein desquels elle se concentrera désormais. Elle reconstruit son port et se diversifie via le commerce de cuivre, cire, poix et papyrus. Suivant la courbure de la Garonne, les fortifications forment un croissant qui vient donner son nom de "Port de la lune" à Bordeaux, et leur imagerie à ses armes. Les écoles du poète chrétien Ausone et de Saint Paulin de Nole font montre de l’influence intellectuelle de la ville d’alors.

L’âge d’or de l’oligarchie marchande

Christianisée au IVe siècle, la ville subit durant les siècles qui suivent les assauts des Vandales, des Goths, des Francs et des Arabes. Elle participe plus tard à la révolte des ducs d’Aquitaine, avant d’être soumise par Pépin le Bref en 768 puis par Charlemagne en 778, qui en fait la capitale du royaume d’Aquitaine.

En 1154, Aliénor d’Aquitaine apporte en dot à son mari Henri Plantagenêt le duché de Guyenne et Bordeaux. Quand celui-ci devient roi d’Angleterre, Bordeaux passe sous tutelle anglaise, et c’est le début d’une guerre sans fin, celle de Cent ans, entre Français et Anglais.

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Cette période marque aussi le temps d’une expansion viticole sans précédent et d’une exportation massive des vins de Bordeaux vers l’Europe du Nord. Les seigneurs aquitains, bourgeois et négociants, profitent de la présence anglaise pour obtenir de hautes fonctions à la cour des Plantagenêts, et se font concéder le monopole du pouvoir municipal. Bénéficiant de la richesse de ces oligarques et des dons du pape Clément V, Bordeaux achève la construction de plusieurs monuments qui asseyent sa postérité, parmi lesquels la cathédrale Saint-André.

En 1453, la ville repasse aux mains des Français, et perd toute indépendance politique. C’est une période difficile pour ses habitants, qui ne souhaitent pas ce changement. Les tensions et méfiances entre les oligarques et la couronne de France font de Bordeaux un opposant politique historique à la royauté.

À cette période, elle devient un véritable foyer culturel. Elle voit se fonder l’université en 1441, le parlement en 1462, la première imprimerie en 1517 et le collège de Guyenne en 1533. Ce dernier permet la formation des esprits humanistes, dont Montaigne et La Boétie, avant de devenir le foyer de la propagande luthérienne d’avant la Contre-Réforme.

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L’entrée dans la modernité

Ruinée par les combats d’origines religieuse et politique, les épidémies et les disettes, il faut attendre le XVIIe siècle pour que Bordeaux renaisse à la prospérité grâce à la reprise des exportations de vin, à la création de la Chambre de commerce, au retour d’une centralisation monarchique solide, et surtout à l’essor du trafic triangulaire.

L’arrivée des intendants du Roi à la Chambre de commerce ouvre la ville sur ses faubourgs et sur son fleuve. Le premier d’entre eux, l’intendant-urbaniste Claude Boucher, procède à de nombreux remaniements urbains : il fait sauter le carcan médiéval de la ville et celui du castrum romain. La place Royale (actuelle place de la Bourse), finie en 1755, vient éventrer la ville close, tandis que l’on repense les façades des quais et que l’on réorganise l’espace : fontaines, portes, jardin public, place du Parlement, Gambetta, de la Victoire... Boucher est le véritable initiateur du "style bordelais", fait de pierre blanche, d’arcades plein cintre et d’un classicisme marqué. Dans le même temps, Vauban se voit confier par Louis XIV, inquiet des potentielles invasions étrangères par l’estuaire, la construction de trois forts défensifs.

En parallèle, la ville devient le point de départ du négoce avec les Antilles et les Indes, qui fait naître et grossir les fortunes de la bourgeoisie bordelaise. Elle est un point névralgique de ce commerce, qui permet l’import en Europe du café, du cacao, du sucre et du coton. Avec 411 expéditions négrières au XVIIIe siècle depuis son port, elle est la troisième ville française de la traite, et son port se place en 1789 au premier rang des ports français et au deuxième rang des ports du Monde après Londres. Il est des voix pour s’élever contre le traitement réservé à ceux que l’on considère comme des "sauvages", mais elles restent nuancées et sans grand poids. Parmi elles celle de Montesquieu, juriste et philosophe des Lumières, qui se pose comme la figure intellectuelle bordelaise de l’écriture critique en ce siècle agité. Il siège à quatre reprises à la direction de l’Académie des Sciences, des Belles-Lettres et des Arts de Bordeaux, société savante fondée en 1712 par des notables de la ville, et l’une des plus anciennes de France.

Le 18 juillet 2005, Hugues Martin, député-maire de Bordeaux, lançait le Comité de réflexion et de propositions sur la Traite des noirs à Bordeaux et confiait sa présidence à Denis Tillinac, journaliste et écrivain. Ce groupe d'experts et de personnalités était chargé de suggérer des propositions en vue de pérenniser notre devoir de mémoire. Ancien conseiller du Président de la République Jacques Chirac pour la Francophonie, il a créé en juin 2001 une association, "Renaissance France Afrique", qui a pour objectif de nouer sur "des bases nouvelles, décomplexées et plus égalitaires", des liens avec les "élites émergentes" du continent noir.

L’essor économique spectaculaire de Bordeaux s’accompagne d’une croissance démographique sans précédent. Entre 1700 et 1790, la ville passe de 45 000 à 110 000 habitants, et devient troisième ville du royaume, en grande partie grâce à l’immigration depuis les campagnes avoisinantes. Les cours arborées remplacent les remparts, on édifie de somptueux hôtels particuliers, on construit le Grand Théâtre, l’Archevêché, le palais Rohan, l’actuel hôtel de ville, et l’on aménage le quartier des Chartrons, lieu privilégié du négoce du vin.

Le vin & Bordeaux, toute une Histoire !

La capitale de l’Aquitaine se rallie volontiers à la Révolution, qui fait d’elle le chef-lieu de la Gironde en 1790. On assiste à la naissance de la première société populaire, la Société du Café national, puis à celle de la Société des Amis de la Constitution, qui devient le parti des Girondins, historiques opposants aux Montagnards. Perçue comme un repaire de la Contre-Révolution par Robespierre pour s’être soulevée contre la Commune de Paris en 1793, la ville est soumise à la Terreur, et son économie, troublée par les évènements ainsi que par l’agitation dans les colonies et la guerre avec l’Angleterre, connaît une forte récession. Le coup d’État du 18 Brumaire (le 9 novembre 1799), qui signe la fin de l’anarchie et la montée de Napoléon au pouvoir, est accueilli positivement par la population.

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Le tournant de la révolution industrielle

Le XIXe marque la construction de nouvelles voies fluviales et des chemins de fer qui ouvrent une nouvelle période de prospérité, permise par le nouveau régime ainsi que par les ambitions des armateurs bordelais, tels que Baguerie-Stuttemberg, qui établit la Caisse d’Épargne et achève le Pont de pierre en 1822. De nombreux travaux d’utilité publique sont entrepris : réparation du port, assèchement des marais et redressement du lit du Peugue et de la Devèze. En parallèle, les arts décoratifs se développent dans les maisons bourgeoises, de la céramique aux vitraux et à la ferronnerie.

En milieu de siècle, l’industrie prend en ampleur et avec elle ses activités nouvelles : chimie lourde, agroalimentaire, métallurgie, construction automobile. Le port modernise ses infrastructures, avec la construction de quais verticaux, de bassins à flot et de docks. Le commerce colonial continue de l’alimenter, d’autant que la construction en 1824 de l’Entrepôt Réel des Denrées Coloniales en facilite le stockage. Sous l’administration du baron Haussmann notamment, élu préfet de Gironde en 1851, Bordeaux signe une nouvelle reprise économique, à la faveur d’un nouveau déploiement de l'urbanisme. On construit pêle-mêle :

Et naturellement, l’ouverture des voies ferrées ralliant Paris (en 1853) et Bayonne (en 1855) permettent la consolidation du lien existant entre la ville avec son arrière-pays. Bordeaux a su asseoir son rayonnement et son caractère attrayant : elle passe de 120 000 habitants en 1841 à 230 000 en 1891.

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À la chute de l’Empire, le maire proclame la République devant l’hôtel de ville, et la statue de Napoléon III est jetée dans la Garonne. Elle est remplacée dès 1869 par la Fontaine des trois grâces. L’avènement de la troisième République en 1875 voit fleurir une imagerie républicaine qui marque l’architecture bordelaise par ses ornements sculpturaux monumentaux, dont les chevaux de bronze de la place des Quinconces donnent un exemple célèbre.

Devenue capitale économique et intellectuelle du Sud-Ouest, Bordeaux est faite temporairement capitale politique lorsque l’armée allemande menace d’occuper Paris. La délégation gouvernementale de Léon Gambetta y siège en 1870, et l’Assemblée Nationale en 1871. Plusieurs gouvernements, dont celui du maréchal Pétain, y siègeront au cours des deux guerres mondiales du XXe siècle.

L’aura de Bordeaux prend donc toute sa dimension en ce XIXesiècle. Stendhal en brosse un portrait complètement enchanté dans ses Mémoires d’un touriste, un guide littéraire de France qu’il publie en 1838 après un tour du pays dont les étapes lui furent assez pénibles, sauf celle qu’il fait ici.

«(...) Hier, j’ai commencé mes courses par une promenade le long de cet admirable demi-cercle que la Garonne forme devant Bordeaux. J’ai revu cet admirable quai des Chartrons, cette sublime promenade des Quinconces qui a remplacé le Château-Trompette, définitivement démoli en 1814 ou 15. La tradition est si belle chose que personne ne peut me donner cette date exactement. Les arbres sont donc bien jeunes ; la plupart cependant ont bien trente pieds de haut et font voûte. Quelle différence si l’on eût planté des marronniers au lieu de tristes ormeaux ! La colline vis-à-vis, à une demi-lieue au-delà de la Garonne, sur la rive droite, faite exprès pour plaire aux yeux. Elle vient se terminer au fleuve, au village de Lormont, à l’extrémité nord de cet admirable demi-cercle. Le fleuve court au Nord. La ville est sur la rive gauche au couchant et la colline de Lormont occupe la rive droite. Bordeaux est, sans contredit, la plus belle ville de France. Elle est un peu en pente vers la Garonne. De toutes parts on aperçoit ce beau fleuve tellement couvert de navires que, pendant assez longtemps, je remarquais qu’il eût été impossible de tendre une corde d’un bord à l’autre sans passer sur un navire. (...)»

Pour en entendre et en voir davantage sur le Bordeaux de Stendhal :

Le XXe siècle à Bordeaux : la modernisation au service du classicisme

En 1914, sa situation géographique fait du port de Bordeaux une base de ravitaillement privilégiée en temps de guerre. En découle un solide travail d’aménagement et d’équipement, qui prend toute sa dimension lors de l’entrée en guerre des États-Unis en 1917 et de leur établissement à Bassens pour le transport et le ravitaillement des troupes.

Par suite, la ville connaît un entre-deux guerre marqué par la prospérité et l’accroissement des activités industrielles, dont l’aéronautique naissante. Le port se modernise pour permettre aux grands transatlantiques d’accoster, la municipalité lance des programmes de réfection et d’équipement des espaces publics d’envergure, et la vie culturelle se caractérise par une belle effervescence, avec notamment la figure montante de François Mauriac, qui sera prix Nobel de la littérature et homme de la résistance.

Ce souffle de modernité se laisse surprendre par la crise, qui ouvre les heures sombres d’un Bordeaux marqué par l’inflation, le chômage puis l’occupation allemande, la collaboration et les rafles. Maire de la ville en 1925, Adrien Marquet, d’abord à la SFIO, devient un pétainiste engagé, et sera nommé ministre de l’Intérieur sous le régime de Vichy. Il est à l’origine d’un plan d’urbanisme destiné à atténuer les conséquences de la crise de 29 : c’est à ce "plan Marquet" que l’on doit la patte Arts déco de la ville. La bourse du travail, la piscine Judaïque, le stade Lescure, le centre de tri postal Saint-Jean et les abattoirs témoignent de cette période et de ce style.

Sous l’impulsion de Jacques Chaban-Delmas, figure de la résistance, devenu maire en 1947, la ville connaît un nouveau mouvement de modernisation. Entre 1955 et 1960, les premières cités sortent de terre pour répondre aux problèmes d’insalubrité des logements. Très vite, on les veut modernes et durables : cette période marque la construction de la cité du Grand-Parc en 1957, et de la Cité lumineuse en 1960. L’université, l’hôpital et l’administration se modernisent de même, Le Lac est creusé entre 1962 et 1966, le parc des expositions ouvert en 1969, et les nouveaux ponts Saint-Jean et d’Aquitaine respectivement lancés en 1965 et 1967. L’ancien quartier Mériadeck est entièrement rasé en 1969, pour laisser place à un urbanisme nouveau.

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L’aéronautique se fait une place de plus en plus prégnante dans l’économie de la ville : à la fin des années 50, Marc Dassault y conçoit et y fait voler son premier avion d’après-guerre ainsi que ceux qui suivent, et il ouvre les usines de Talence et de Mérignac. Le nouvel aéroport civil est inauguré en 1959, et le premier complexe aéronautique et aérospatial de la ville, berceau des fusées françaises, naît dans les années 60, en même temps que les industries pharmaceutiques, chimiques, automobiles, et électroniques. Parallèlement, le port connaît un regain d’activité dû aux nouveaux besoins en transport des hydrocarbures.

Sur le plan politique, Bordeaux est promue en 1964 "métropole d’équilibre" : elle est pensée, avec huit autres villes, comme un contrepoids à la concentration des pouvoirs à Paris. En 1967 est créée la Communauté Urbaine de Bordeaux, qui regroupe 27 communes et enclenche une dynamique de métropole.

La population, nourrie par les vagues d’immigration post-décolonisation en Afrique du Nord et par l’attrait qu’exerce la ville sur tout le Sud-Ouest français, grimpe à 600 000 habitants au début des années 70. Le nombre d’étudiants augmente lui-aussi considérablement, passant de 6 300 après-guerre à 20 000 en 1965, et obligeant les campus à s’éloigner du centre-ville vers les périphéries de Talence et Pessac.

Les habitudes de vie et de consommation changent à Bordeaux comme ailleurs en France en cette deuxième moitié de XXe siècle : radio, télévision et hypermarchés viennent révolutionner le quotidien. Le TGV fait son entrée en 1990, et la rocade est achevée en 1993.

L’équilibre des pouvoirs change lui aussi, l’année 1982 instaurant les collectivités territoriales et offrant ainsi aux communes une place au cœur de leurs processus décisionnels.

En 1995, l’arrivée d’Alain Juppé à la tête de la ville s’accompagne d’un vaste programme de rénovation urbaine. Il fait aboutir les travaux du tramway, des quais, et du pont Chaban-Delmas. La ville est enfin dotée d’un réseau de transports approprié, et le trafic prend une fluidité qui offre une place nouvelle aux piétons, notamment avec l’aménagement de "zones 30" qui redonnent toute sa dimension au centre-ville. On en profite pour travailler la mise en lumière des monuments et de la promenade des quais, ravaler les façades et favoriser la construction d’écoquartiers accessibles en tramway. En 2006, le place de la Bourse est dotée de son miroir d’eau, le plus grand au Monde, qui vient tantôt refléter l’architecture XVIIIe du bâtiment, tantôt projeter un brouillard mystérieux de plus de 2m de haut. Dans le même mouvement, de nombreux quartiers connaissent les mutations contemporaines que l’on retrouve dans nombre de ville : végétalisation, métamorphose des anciens entrepôts, casernes et hangars désertés en lieux de vie, de culture et de rencontre…

L’arrivée de la LGV en 2018 signe le début d’une nouvelle ère pour Bordeaux, située maintenant à seulement 2h10 de Paris. Depuis les élections municipales de 2014, un projet urbain unifié est lancé, qui prévoit à la fois les transformations physiques et les impératifs liés au développement durable pour la ville de demain, le projet horizon "Bordeaux 2030". C’est à cette condition de penser la ville en perspective, perspective économique autant qu’éthique, écologique, politique et sociale, que Bordeaux saura répondre aux enjeux et aux défis de ce XXIe siècle naissant.