Les bordelais migrent en périphérie et quittent le centre-ville

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le 09 février 2018

[ mis à jour le 03 février 2021 ]

SOMMAIRE

©marcociannarel - Shutterstock

La population de la Nouvelle-Aquitaine a été passée au crible par les experts en statistiques de l’Insee. 25 grandes aires urbaines de la région ont été analysées afin de comprendre les comportements migratoires. De manière générale, les villes-centres perdent en population au profit des couronnes et des banlieues. Une tendance qui est, toutefois, à nuancer au sein de la ville de Bordeaux, dont la population est en perpétuelle augmentation.

Les tendances migratoires au sein de Bordeaux intra-muros

Selon l’étude de l’Insee, Bordeaux est considérée comme étant une ville-centre de la Nouvelle-Aquitaine. L’aire urbaine bordelaise se compose de 252 communes sur les 538 qui composent la Gironde. Cette zone est bien plus large que le périmètre établi par Bordeaux Métropole (28 communes).

De manière générale sur l’ensemble de la Nouvelle-Aquitaine, les 25 grandes aires urbaines perdent en habitants. Toutefois, l’impact sur la ville de Bordeaux est à nuancer. Effectivement, en 2010, la “perle de l’Aquitaine” compte 242.945 habitants, selon l’Insee. 5 ans plus tard, le nombre d’habitants a augmenté de 4,4%. Bordeaux intra-muros comptabilise 253.812 habitants en 2015, une hausse de 10.867 habitants. Cette croissance de la population s’explique, si l’on en croit les données de l’Insee, par un solde naturel. Entre 2008 et 2014, le taux d’accroissement est de +0.5% dû aux naissances.

Bordeaux attire les étudiants et les nouveaux arrivants d’autres régions de France

À Bordeaux intra-muros, le solde de nouveaux arrivants est positif et affiche une hausse annuelle de +0.3%. La “perle de l’Aquitaine” fait partie de ces aires urbaines de la Nouvelle-Aquitaine où les échanges migratoires sont les plus importants avec les autres régions de France :

Le site Cadremploi avait révélé en 2017 que les cadres parisiens étaient nombreux à vouloir s’installer dans les murs de Bordeaux. Leurs motivations ? Profiter des excellentes perspectives professionnelles couplées à un agréable cadre de vie.

Bordeaux est également fortement prisée par les étudiants qui souhaitent profiter des infrastructures d’enseignements supérieurs. 69.1% des étudiants s’installent à ce titre au coeur des villes-centres. Seulement 12.48% des étudiant vivent dans les banlieues.

La population de la banlieue bordelaise et de la couronne en augmentation

En Nouvelle-Aquitaine, les villes-centres connaissent un mouvement de fond. Effectivement, 53.1% des migrations résidentielles se font à destinations des banlieues de grandes aires urbaines (33.7%) ou de leurs couronnes (19.4%). Toutefois, la population au sein de Bordeaux intra-muros est en progression, mais augmente moins rapidement que celle des banlieues ou des villes situées en périphérie. Effectivement, les couronnes ont en 2013 gagnées 3.700 habitants supplémentaires.

Au sein de l’agglomération bordelaise, les villes situées sur la rive droite de la Garonne sont en proie à devenir le nouvel eldorado de l’immobilier bordelais. Et pour cause, comparativement aux tarifs affichés au centre-ville de Bordeaux ainsi qu’aux villes telles que Mérignac, Pessac ou encore Bègles les prix sont des plus attrayants. Longtemps laissé de côté pour ses faiblesses en termes d’accessibilité, l’Est bordelais est aujourd’hui sous les feux des projecteurs. Les projets urbains et de promotion immobilière se multiplient. À l’instar de la construction de la Bordeaux Métropole Arena à Floirac et du pont Jean-Jacques Bosc, qui permettra de désenclaver les villes de Cenon et de Lormont.

La population de la Nouvelle-Aquitaine en augmentation

©OMA

L’étude réalisée par l’Insee se base sur des données relevées en 2013. Au cours de cette année, 116.000 nouveaux habitants provenant d’autres régions de France sont arrivées en Nouvelle-Aquitaine. Toutefois, 86.000 Aquitains ont quitté le territoire pour partir s’installer dans une autre région. Ainsi, suite à ces échanges internes au territoire national, ce sont 30.000 personnes résidentes supplémentaires qui se sont installées dans la grande région du sud-ouest français.

À ces mouvements de “populations interrégionales” s’ajoutent les déménagements de 360.000 Néo-aquitains entre deux communes de la région. Les banlieues et les premières couronnes sont les territoires gagnants au jeu des migrations interrégionales. Effectivement, les villes-centres des 25 grandes aires urbaines perdent 6.900 habitants, tandis que leurs banlieues et couronnes en gagnent, respectivement, 17.300 et 13.300. La ville de Bordeaux est celle qui est la plus marquée par cette tendance en perdant 2.200 habitants, malgré le fait que sa population soit en perpétuelle augmentation.

Sources

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